Et Jump descend de la montagne à cheval, avec Malabar.

Un peu avant 14 h, J'arrive avec Malabar dans la cour des départs de randonnée. Loup arrive aussi et nous nous metons en selle. Les autres membres arrivent au compte-goutte mais nous sommes assez rapidement réunis. Nous décidons d'un ordre à suivre. Je me place en dernière position et nous pouvons enfin partir à la suite de Philipe.

N° 1 : forêt et côté (suite)

Dès le début, je surveille Malabar. J'espère que ça ira et que je ne le fatiguerai pas trop. C'est notre première sortie à l'extérieur mais comme il y a d'autres chevaux il est rassuré. En arrivant au bord des prés, nous longeons le ruisseau. Ainsi, nous nous retrouvons rapidement dans la forêt, sur un joli petit chemin. Malabar ne pense pas à brouter le bord du chemin, contrairement à Ombre, bien connu pour être un grand gourmand. Pour mettre un peu d'humeur à cette balade pour le moment silencieuse, je commence à chanter et je suis vite rejointe par les autres membres. Mon dadou reste calme et marche tranquillement, sachant sans doute que c'était bien partie pour beaucoup de travail.

- Allez, ça ne va durer qu'une heure et demi et on aura presque une demi-heure de pause. Et puis on ne va faire que du pas pratiquement, murmurai-je pour ma monture.

En effet, il y a du galop de prévu pour ceux qui veulent mais comme je n'ai jamais galopé sur le dos de Malabar je ne le ferai pas. Après un bon moment de pas, nous arrivons à la petite clairière où la première pause est prévue. Je mets pied à terre et amène Malabar au bord du ruisseau pour qu'il boive.

- C'est bien, tu es fort Malabar.

Ca le rassure et il se mets donc à brouter. Je l'attache à l'aide de la longe et du licol à une branche souple et je m'asseois à côté de lui. Je bois moi aussi avec la bouteille d'eau emmené dans mon sac en bandouillère. Je sors la pomme de mon sac et la coupe en quatre. Cela semble intéresser les deux chevaux se trouvant près de moi, c'est à dire Enigme et Malabar. Je leur donne à chacun un bout et je range les deux autres. Je commence à éplucher mon orange mais Philipe "sonne" le départ. Je détache Malabar et renoue la longe autour de son encolure. Au moment où je vais me mettre en selle, comme tout le monde, le guide pour cette première randonnée vient me voir.

- Bonjour, c'est toi Jump ?
- Oui.
- Et c'est donc Malabar. Je vient de faire le tour pour savoir quelles sont les impressions sur la randonnée.
- Elle est très bien.
- Tant mieux, je suis venue aider Sprint et Acamill à lancer le projet, c'est mieux si ça démarre bien. Bon, dépêche-toi de monter, on y va.
- C'est ce que j'avais l'intention de faire.

Mais Philipe ne m'entend pas car il est partit se mettre lui-même en selle. Je monte et Malabar a l'air content, surtout si la balade est toujours aussi calme.
Nous repartons et je garde ma place de dernière. Nous rejoinons un des chemins principaux et donc, nous partons au trot. Je vérifie que Malabar suit bien le rythme imposé par les autres, ça n'a pas trop l'air de lui poser de soucis. Je change une ou deux fois de diagonale et repasse au pas quand le message de Philipe me parvient en téléphone arabe. Je caresse bien l'hongre te m'engage à la suite des autres sur un chemin plus étroit.
Au bout d'un moemnt, nous nous engageons dans la forêt et c'est une suite de "Attention ! Branche-basse !" qui vient remplacer nos chansons de randonneurs. Nous montons un petit talus et je me mets bien en équilibre pour facilité le travail de Malabar. Rapidement nous arrivons près des côtes et des falaises. Il est temps de faire une nouvelle halte. J'attache mon dadou assez loin du bord pour éviter une chute. Je donne un bout de pomme à Malabar et à Illusion et m'approche de la falaise tout en continuant d'éplucher mon orange et de mettre les pelures dans le petit sac plastique.
Je vois alors la petite cascade formée par le ruisseau. elle est très joli. Je mange mon orange, la partageant avec les membres qui me demandent de temps en temps un quartier. La gourmandise est contagieuse ! Je bois un coup et Malabar a l'air de m'envier. Je demande à Sprint de m'aider pour me verser de l'eau dans les mains et je les tends ensuite à l'hongre qui boit gentillement, me chatouillant les mains avec ses vibrisses. J'offre la fin de bouteille à Ombre pour remercier la dirlotte et je range tout car c'ets déjà l'heure de repartir.
Nous longeons la côté au pas et quand nous arrivons à la plage, certains membres ont un peu de mal à tenir leur boule d'énergie, notamment shety et Enigme. Nous partons sur un large chemin et arrivons à l'allée équestre. Philipe annonce le galop disant aux moins chaud, comme moi, de rester au trot derrière.
C'est ce que je fais, tous le sautres partent au petit galop. Malabar aimerait bien faire pareil mais je ne veut rien risquer et je me fait donc un peu attendre à la fin du galop. Nous repartons pour le haras en chantant et je laisse s'allonger les rênes de Malabar, ayant assez confiance en lui pour savoir qu'il ne m'embarquera pas.

N° 1 : forêt et côté (fin)

De retour à la cour de départ de randonnée, nous mettons pied à terre et avant que Philipe se stresse pour savoir si c'était bien ou pas, nous le rassurons. Je retourne donc aux écuries, félicitant Malabar et lui caressant l'encolure, tout en me disant que c'était vraiment bien partie pour les randonnées.
les écuries

J'arrive au point de rendez-vous, Malabar en main et avec les cinq minutes d'avance prévues. Je salue longuement Philipe :

- Bonjour, vous ne trouvez pas qu'il fait beau, c'est le temps idéale, ça va être une super balade, en plus cette fois, il y a Sprint qui vient, elle avait fait sa timide la dernière fois...

Je ne sais pour quelle raison, mais le guide se souvient subitement d'avoir oublié quelque chose dans son 4x4 et il s'éloigne avec sa monture. Je me mets donc en selle, ressangle, fais quelques pas dans la cour. Enfin, Jaïï arrive et je peux donc satisfaire mon envie de me taper la causette . Miraculeusement Philipe arrive et il semble content que Sprint ne soit pas encore là. Si seulement la dirlotte avait su qu'il avait osé abandonner les randonneurs qui étaient sous sa responsabilité et qu'ils auraient donc pu faire toutes sortes de bêtises en son absence, elle aurait pu le renvoyer. Mais hélas, nous ne sommes pas en colonnie de vacances ici et Philipe est un guide trop précieux car il ne s'énerve pas quand je disserte sur un sujet aussi fort interéssant que la croissance des petits pois.
D'ailleurs, 'tounette arrive juste après, à l'heure pile indiquée sur la "pub" (un prospéctus très bien fait avec des photos prises à notre insu à la dernière randonnée). Philipe nous donne un ordre à respecter. je suis très heureuse d'être au milieu, comme ça, si on nous attaque par devant, j'ai le temps de fuir, si on nous attaque par derrière, je peux encore fuir et en plus je suis au centre des flux de conversation entre l'avant et l'arrière. Je pars donc toute guillerette, à la suite de Sprint et Ombre.

N°2 : falaises et plage (suite)

Nous nous mettons en route, guidé par Philippe pour qui la balade s'annonce déjà difficile. Nous quittons tout d'abord le haras. Bien qu'il soit spacieux, je doute qu'on puisse y faire une randonnée de trois heures. Nous longeons le cabanon et le pré breton, puis une petite plage et enfin la plaine avant d'être "lâchés" sur les falaises. J'ai un peu le vertige mais je fais confiance à malabar qui, conscient de son importance à cet instant, fait tout pour être à la hauteur. Pour me détendre, rien ne vaut les bavardages et les derniers potins. Sprint me glisse à voix basse que Philippe a l'air très intéressé par nos conversation "entre filles". Je ris et comme Jayoute se demande ce qu'il m'arrive, je lui passe discrètement le mot. C'est bien connu, il faut faire le téléphone arabe en balade.
Vexé de ne pas savoir ce qui nous fait tant rire, le guide de randonnée annonce le trot. Et cette allure est beaucoup moins propice aux bavardages, sauf pour moi qui suis une professionnelle et qui m'habitue en toutes circonstances. Cependant, je garde le silence comme les autres, pour soutenir l'effort de ma monture, me plongeant dans une séance de gratouilles-trot enlevé. A chaque fois que nous repassons au pas, j'engage immédiatement la conversation :

- Il fait super beau, mais on sent quand même que c'est la fin de l'été. Mais c'est pas si grave parce que dans un mois la forêt sera super belle, il faudra absolument se faire des balades au milieu de toutes les couleurs de l'automne...

Du coup, nous trottons quand même pas mal et nous arrivons bien vite au ruisseau, où nous faisons notre première halte. Nous mettons pied à terre. Je fais un noeud avec les rênes de Malabar et le laisse au bord de l'eau en lui précisant bien qu'il ne doit pas changer de place mais qu'il peut boire. Il plonge immédiatement le nez dans l'eau et bois tranquillement. Je pars faire un petit tour à la cascade qui est juste à côté. Elle est toujours aussi belle. Je reviens bien vite, même si nous avons un quart d'heure de pause. Je vais chercher la gourde dans les sacoches de Malabar et la remplis dans l'eau claire, prenant part à la conversation de Sprint et Jaïï, rapidement suivie par Philippe qui nous demande de faire de la pub. En tout cas je n'en ferais pas en disant "le guide est canon et hyper sympas". Et puis franchement, pour lui, il vaut mieux avoir le minimum de monde en balade, ça fait moins de monde à gérer et à empêcher de tomber de la falaise (même si on est des grandes filles maintenant^^). je lui dis clairement le fond de ma pensée et me fait de suite rabrouer. Si on ne peut même plus conseiller les gens franchement...

On se remets en selle, alors que le quart d'heure n'est pas tout à fait fini (radin, il nous pique nos pauses !). Du coup je boude, mais heureusement (ou malheureusement, tout est relatif) ça ne dure pas trop longtemps. Du coup, on par au trot et même au galop. Je sens que Malabar peut tenir le coup, il me le confirme. Je le félicite bien fort quand nous repassons au pas pour arriver sur la plage.
Mon bel alezan est encore en pleine forme, alors j'accepte immédiatement quand un loup est proposé. Par contre, hors de question d'accepter d'être le loup, je m'éloigne donc au petit trot dès mon refus annoncé. Philippe est désigné d'office et il l'accepte par galenterie pour les trois charmantes demoiselles que nous sommes. Cependant, il apparaît vite que c'est surtout parce que son cheval est remarquable (pour faire de la pub je pourrais toujours dire "le cheval du guide est canon et super cool"). J'essais d'économiser mon cheval, contrairement à Sprint qui part dans tous les sens avec Ombre. Elle se fait vite toucher et quand elle manifeste l'envie de nous avoir Jayoute ou moi, nous partons à fond le sballon de l'autre côté, pendant que Philippe s'éloigne tranquillement. je suis persuadée que si je montais Bounty, je ne me serais pas fait toucher. Mais comme je suis bonne joueuse (mais oui !) j'accepte le rôle de loup et touche ma compagne de fuite, juste à côté de moi. Ombre a suivit nos chevaux (ou juste Malù) partis au galop, comme un mouton, donnant du fil à retordre à Sprint. Mais comme il a l'air de s'éclater, je suppose qu'elle ne lui tient pas rigueur quand elle se fait de nouveau attraper. Nous faisons ensuite une alliance infaillible pour attaquer Philippe. L'esprit féminin triomphe une nouvelle fois.

On s'amusait bien mais on commençait tous à fatiguer. Après une bonne récupération au pas, je descends de selle et amène Malabar à l'ombre. Je le débride, le desselle et le déprotectionne. Je l'attache avec sa longe à une branche basse plutôt souple pour qu'il puisse la briser ou au moins la plier en cas de besoin. Je coupe une pomme en deux et en donne une moitié à Malabar, gardant la seconde pour plus tard. Par contre, je m'engouffre une barre de céréales entière. C'est que l'équitation, ça donne faim ! Et ça donne soif aussi. Je bois à la bouteille que j'avais emmenée pour moi et sors la gourde pour faire boire mon hongre. A côté, Sprint essaie sans franc succès de faire boire son étalon noir à la bouteille. Je me félicite d'avoir pensé à une assiette à soupe et sors le récipient en plastique. J'y verse de l'eau et attends que Malabar l'ait vidé avant de la remplir à nouveau. Je range la gourde et retire ma tenue d'équitation pour aller me baigner avec les autres.
Je me trempe la nuque avant de me jeter à l'eau. Je me mets immédiatement à crier : "Mon dieu, ce qu'elle est froide !" Bien sûr, deux secondes plus tard, il n'en paraît plus et je nage comme un poisson dans l'eau. Et c'est bien connu, les poissons à demi-émergés, ça gigotte ! J'asperge donc copieusement quiconque à le malheur de s'approcher de moi. Il faut dire que j'ai toujours peur qu'on me coule, alors je préfère garder mes distances.
Après nous être une nouvelle fois essouflés, nous allons faire bronzette (ou se sécher naturellement selon les versions) sur le sable, ou plutôt sur les serviettes qu'on a étallées sur le sable. J'y suis tellement bien que je m'endors. Je me réveille quelques instants après car Sprint et Jayoute ont déclaré un concours de château de sable. Le but étant de faire tenir son château sur mon dos le plus longtemps possible. Mais comme je bouge beaucoup en dormant, ce n'était pas tâche aisée. Comme je suis sêche, j'arrie sans trop de mal à me débarasser du sable. Mais il faudra quand même que je prenne une bonne douche. Etant la seule encore en maillot de bain, je me rhabille bien vite, venant d'enfiler mon T-shirt au moment où Philippe (dont je n'avais même pas remarqué l'absence) revient vers nous.

Le départ est annoncé, nous retournons donc auprès de nos montures. Malabar, qui a remarqué que je m'étais bien amusée avec les autres, veut aussi jouer avec moi. Je lui redonne à boire après un bon massage et des gratouilles, ainsi que la deuxième moitié de pomme. Je le selle et le bride. Je rattache la longe autour de son encolure. Je lui donnait une dernière fois à boire, vidant la gourde. Ne voulant pas me déplaire, il avale tout. Je range notre matériel et comme les autres ne sont pas encore en selle, je continue mes papouilles, mes gratouilles...
Trop heureux de pouvoir enfin me dire quelque chose, le guide me presse un peu trop à mon goût. J'embrasse une dernière fois mon alezan et me mets en selle, prenant bien mon temps. Non mais oh, c'est quoi ces manières de parler comme ça à une demoiselle.
Du coup, pendant tout le retour au pas, j'ignore superbement Philippe, ce qui n'est pas dur quand on a deux cavalières avec qui bavarder.

N°2 : falaises et plage (fin)

Nous rentrons très enthousiasmés par la randonnée qui vient de finir. Sous les insistances de Philippe, nous acceptons finalement de faire un peu de pub pour la prochaine fois. Je mets pied à terre, fais un gros calinou à mon dadou et le ramène à son box.
les écuries