Il court, il court, Malabar, Malabar du bois joli !

Comme Malabar et moi sommes déjà allés en randonné dans la forêt il la connaît un peu. Pour commencer notre balade, je l'emmène donc, après plusieurs minutes au pas sur l'allée équestre, sur le sentier bordant le ruisseau. Cette fois, nous ne faisons aucune pause dans la petite clairière et je l'emmène sur un des chemins principaux pour gagner le cœur de la forêt. Arrivée au carrefour où finit l'allée équestre, je m'engage avec Malabar sur un petit chemin, sous le couvert des arbres. Je bifurque une ou deux autres fois et nous voilà sur un chemin légèrement en monté.
Le but principal de cette balade commence alors, c'est-à-dire continuer à travailler la remusculation de Malabar sur des descentes et des montées. Comme je marche près de lui, mon dadou me suit sans broncher. La montée succède à une pente un peu plus raide. Et à une suite de bosses assez importante pour devoir être gravies. Je décide d'appeler ce chemin le chemin des montagnes russes. Ca doit être amusant à faire au trot. Il continue avec d'autres sortes de montées et descentes qui nous font à moitié slalomer entre les arbres.
L'exercice, qui dure une bonne demi-heure, travaille pas mal Malabar et nous rentrons au pas sur un terrain complètement plat. Je félicite l'hongre pour ses efforts et lui dépose un baiser entre les naseaux.
les écuries

Nous nous mettons en route pour la forêt. Nous sommes d'abord au pas mais assez vite je nous fais passer au trot. Malabar conserve l'allure jusqu'à la lizière des bois où je lui permets de souffler. Nou snous engageons sur une suite de chemin et de sentiers, nous promenant sans destination fixe. Comme je ne connais pas très bien les bois, nous nous perdons rapidement. Mais je fais comme si de rien n'était, du moment que je reste sur les larges allée, ce ne sera pas trop dur de s'y retrouver.
A ma demande, Malabar prend le trot et nous continuons notre balade, éspérant trouver des coins sympas comme le chemin des montagnes russes. Bien sûr, pour en trouver il faudrait s'enfoncer un peu plus dans les bois et je ne suis pas très motivée par cette idée. J'ai toujours pensé que se perdre dans une forêt n'était pas un problème. Il suffit d'aller tout droite t on en sort au bout d'un moment. Mais le problème avec cette forêt, c'est que d'un côté il y a la falaise.
Au bout d'un long moment, je tombe sur une intersection indiquant le chemin de la plage et du lac. J'arrive alors à me repérer et je me retrouve bien vite sur l'allée équestre, sur le chemin du retour. Voyant l'allée bien plate et dégagée, je me penche vers les oreilles de mon dadou.

- Ca te tente un petit galop.

Il semble motivé, alors c'est partit ! Cette fois Malabar aimerait aller vite, mais je le retiens un peu. Il comprend donc et se concnetre sur la régularité de ses foulées et son aisance, pour ne pas trop se fatiguer. Je le félicite et quand le haras est assez proche, je le repasse progressivement au pas et nous finissons la balade rênes longues en soufflant. Je rntre à cheval dans le haras et mets pied à terre dans la carrière de dressage pour faire marcher le hongre en main avant de le ramener à son box.
les écuries

A cause de sa botte, je ne peux pas faire trop travailler Malabar, dumoins je ne peux pas le monter. Mais rien ne contre-indique une gentille petite balade en main, au pas et sur terrain plat. Je reste près de l'allée équestre et dans la petite campagne environnante. Nous faisons souvent des pauses pour brouter (c'est Malabar qui broute, pas moi) et pour se la couler douce. Le temps est très beau, ce qui est encore mieux. Je passe comme ça la première moitié de l'après-midi puis je rentre au haras un peu avant le goûter.
les écuries

Nous allons tranquillement au pas sur l'allée équestre, jusqu'à la forêt. J'essaies de m'y retrouver et recommence donc mon vagabondage dans les sous-bois. Comprenant ce que je voulais faire, car je lui avait expliqué, et se souvenant mieux que moi du chemin, Malabar me guide plus que je ne le dirige. Nous trouvons donc rapidement "les montagnes russes". Nous fasons cette succesion de bosses, de talus, et de petit fossé au pas pour s'échauffer et maîtriser le terrain. Une fois que nous sommes revenus au point de départ, je demande le trot et c'est repartit ! Dans les montés, je me mets en équilibre pour aléger le dos de mon dadou, et dans le descente je me penche en arrière, au trot assis, sans tirer sur les rênes pour ne pas ralentir la cadence. Je trouve ça très amusant, nous le refaisons une ou deux fois encore avec des petites pauses au aps pour revenir au début. Vers la fin, Malabar se met même à vouloir sauter les petit fossés.

- Une autre fois mon chou d'accord ?

Il semble renoncer, je le caresse et décide qu'il est enfin temps de rentrer au haras. Nous faisons le chemin du retour au pas, pourq ue je puisse bien mémoriser par où il faut passer.
<Là, il y a un gros rocher, ici un sapin, là-bas un vieux chêne. Tiens, on tourne maintenant, près de ce buisson épineux, ah oui, il faut faire attentiona ux orties...>
Bien sûr, c'est le chemin à l'envers, il faudra qe j'arrive à le restituer dans le bon sens quand je voudrai revenir. Sur l'allée équestre nous faisons un petit galop, histoire de finir cette balade en beauté.
les écuries

Malabar et moi nous lançons sur ce chemin bien conn pour nous qu'est l'allée équestre. Mais cette fois, nous sommes accompagnés par James. Malgrès son insistance, je refuse catégoriquement de lui laisser la longe de mon bel alezan. Même en béquille je suis encore capable de promener mon cheval, surtout que ce dernier y met du sien. Du coup, le rouquin s'emploie à essayer de me divertir. Il faut l'avouer, ce n'est pas très dur et nous rions bien. Nous nous arrêtons au bord de l'allée et je laisse Malabar brouter tout son saoul. Le coin est bien choisit, j'ai même une souche d'arbre pour m'assoire. Du coup, l'hongre évite de trop s'éloigner de moi, dumoins, il ne va pas plus loin que ce que lui permet la longe.
Je profite de la pause pour me reposer. Mais c'est alors que je ressens vraiment le contre poid de ma journée, je suis sacrément fatiguée en fin de compte. Je décide donc qu'il est temps de rentrer au haras. Je n'avais de plus pas envisager de quitter l'allée équestre aujourd'hui et nous étions presque arrivés au bout. Notre petit trio se remet donc en marche, Malabar faisant son fringant poney.
Au fur et à mesure, mes gestes se font moins précis et je manque parfois de trébucher. Cela n'échappe pas à James. Sentant qu'il va me faire une nouvelle remarque du genre "tu es sûre que tu ne veux pas que je tienne Malabar", je me prépare à lui jeter un regard d'avertissement. Malgré tout, mon avis n'a pas changé, mon humeur non plus et la balade n'est pas finie, je peux encore en tirer patie. Cependant, je suis très surprise en entendant ce que le rouquin a à dire.

- Tu as l'air fatiguer de marcher. Ca n'irait pas mieux si tu montais sur Malabar ?

L'idée est très alléchante, je supporte mal d'être clouée au sol. Je prends le temps d'y réfléchir et du coup le gredin en profite pour me sortir une flopée d'arguments :

- Je tiendrais bien ton cheval, en plus il est gentil et il fera attention à toi [...] si tu tombe je te rattrape [...] ça te détendra [...] je porterai tes béquilles.

Ce dernier argument fait mouche. Je lui donne mes béquille en restant à cloche-pied. Il les pose soigneusement, m'aide à monter en me faisant la courte échelle au niveau du genou, vérifie que je sois bien installée et que ma cheville ne me fasse pas mal en étant au contact avec les flancs de mon dadou et récupère béquilles et longe pour rentrer au haras.
Il avance très prudement et vérifie constamment que je ne risque rien. Malabar le calque ainsi, adoptant une allure digne d'une tortue de compétition et faisant des foulées si légères que je les sens à peine. Je l'en remercie en gratouillant constamment la base de sa crinière au garot. Je me sens tellement bien perchée là-haut que je ne fais pas attention à la route et que nous arrivons à destination sans que je m'en rende compte.
James m'aide à descendre, étant encore plus précautionneux que lorsqu'il m'a fait monter pour éviter que je ne glisse et tombe. Une fois par terre et les béquilles de retour je commence à rire.

- Qu'est-ce qui t'amuse comme ça ? me demande un James intrigué.
- Si seulement mon médecin savait ce que je viens de faire, il serait fou de rage et j'aurais le droit à un bon gros sermon.

Aussitôt le rouquin se met à culpabiliser.

- Et il aurait raison. Je ne sais pas ce qui m'a pris de te faire monter là-haut. Tu avais l'air d'en avoir tellement envie, j'avais l'impression que ça te rendait triste de ne pas monter.
- Du moment que je peux être avec les chevaux, je ne suis pas triste. Mais ça m'a réellement fait plaisir et il ne s'est rien passé donc tu ne dois pas t'en vouloir.

Il me sourit avant de me certifier qu'il ne s'en veux pas. Je lui jette un regard suspicieux, grommelle un "mouais" et nous traine jusqu'aux écuries.
les écuries