Je referme soigneusement la barrière derrière moi et fait l'échange de longe, passant de celle d'attache à celle de travail.
<Et non, mon beau, ça rigole plus !>
Je commence par une détente clasique au pas et au trot sur les deux mains sur un cercle autour de moi. Par rapport aux exercice de la matinée, rien d'irréalisable.
Je vais ensuite chercher des barres d'obstacle et forme une ligne droite avec trois d'entre elles au milieu de la carrière. Je les place à bonne distance les unes des autres, contrôlant la mesure avec mes pas. Je remets Malabar sur un cercle au trot et, quand il a saisit le bon rythme, je l'amène sur les barres au sol. Là encore, rien de difficile. Je le fait passer au deux mains sur les barres, puis monte un petit croisillon avec barre d'appel de chaque côté à l'aide de cube. Là encore, c'est facile et le sabot de l'hongre ne semble pas le gêner.
Je reprends un cercle pour la détente au galop. Quatre à cinq tours sur les deux main et je place deux verticaux après le croisillon. Nous partons au trot et à la réception du croisillon, Malabar prend le galop. Le reste se passe sans encombres, mon dadou n'a rien perdu.
Vient la fin de la séance et le moment de lui expliquer le preogramme de la semaine.
- Ecoute mon chou, je t'ai un peu ménager sur cette séance à cause de ton abcès. Tout à l'heure, je vais te ramener au pré, où tu retrouvera ton copain. Et tu vas devoir y rester une semaine car je dois partir.
Voyant que l'hongre se tend un peu, je le caresse et lui masse l'encolure, tout en reprenant :
- Une semaine c'est pas beaucoup, ça ne fait que sept jours. Je te promet que je ne verrais aucun autre cheval avant de te retrouver. Essais juste de te retaper un peu et de profiter de ton temps libre.
Bien sûr, Malabar ne l'entend pas comme ça. Mais loin de se rebellé, comme l'aurait fait Bounty, il baisse la tête et semble tout malheureux. Je le ramène au box pour un petit dernier pansage avant de le conduire au pré breton, qui sera sa "prison" pour la semaine.
les prés