Je me promenais a travers la longue rangée de boxes ou les chevaux mangeaient de bon coeur, tout juste servi par le palefrenier. Je m'étais levée de bonne heure, impatiente à l'idée de posseder mon propre cheval. Je l'imaginais tranquil et gentil, docile et affectueux, et je crus avoir trouvé mon bonheur lorsque je me suis approchée d'un beau hongre bai,et la fiche le caracterisant indiquait tout ce que je desirais! je' le caressais et mon regard fut soudain attiré par un mouvement dans le box d'a coté. Je m'approchais et vis une ombre au fond du box, les yeux brillant dans la penombre d'un air mefiant et hautain. Un rayon de soleil entra a ce moment la par la porte et eclaira le cheval. Je me sentis alors fondre. Il y avait tant de mefiance dans ce cheval et en meme temps une telle demande d'amour! Je lus sa fiche: Zingall, etalon de 6ans, abandonné au pré sans education. Une sourde determination m'envahit. Envolé mes desirs d'un beau cheval calme. Je ne revais plus qu'a apprivoiser ce drole de petit cheval au regard farouche mais qui ne demande qu'a faire confiance. Je le savais, c'etait lui et pas un autre, meme si il s'averait impossible a monter.Je trouvais le vendeur et lui expliquait que je comptait l'acheter. Il me regardad'un drole d'air mais accepta, content de pouvoir se debarasser d'un cheval un peu difficile. Je retournais dans le bos de mon nouvel étalon et entrais. Il se colla contrele mur et coucha les oreilles. Je me mis a lui parler tout doucement sans faire mine de m'aventurer plus sur son territoire. Il leva une oreille, attentif, et je lui ai proposé une friandise.Gourmand et curieux, il approcha le bout de son nez et la prit entre ses levres toutes douces et je pus enfin le caresser.Il fremit et me laissa faire, mefiant. Avec une lenteur calculée, je lui mis le licol et le sortit du box. Il me suivit docilement. Arrivé au van, il ne fit aucune difficutlé pour monter et ne broncha pas quand je lui mis les protections. Puis je l'attachais et la tout bascula. Il se mit a tirer comme un fou sur sa longe, les yeux exorbités. Comprenant aussitot la situation, je le lachais et le remmenais dehors. Perplexe je me demandais comment emmener un cheval qui refusait d'etre attaché. puis j'eus une idée. Lorsque Zingall se calma, je le fis remonter dans le van et laissait beaucoup de mou a la longe pour l'attacher. Automatiquement il leva la tete, pret a tirer, mais ne sentis aucune resistance. Rassuré , il se tint alors tranquil et je pus le ramener au haras.