Le petit pré breton de Malabar

Phénomène n'est pas là, Sprint m'avait prévenue. Et heureusement pour moi sinon je n'aurais pas pu débouler en courant et en criant :

- Malabar, viens là ! On n'a plus beaucoup de temps avant la rando.

Bah oui, trois quarts d'heure ça ne me suffit pas. Il arrive, tout émoustillé. Je l'embrasse sur la joue avant de l'enlicoler et nous rentrons calmement aux écuries. Quoique calmement, tout est relatif. En effet, dans un enthousiasme grandissant, je jase du parcours qui nous attends. Tout comme moi, Malabar est de plus en plus content d'y aller et aussi de plus en plus exité, trottant sur place.

- En plus tu es de bonne humeur, et plein d'énergie !

J'étreins son encolure, puis, nous sommes arrivés.
les écuries

Je ramène Malabar au pré breton. Comme j'ai encore beaucoup à faire, je ne m'éternise pas sur mes papouilles. Je laisse mon dadou paître tranquillement alors que du travail m'attend encore.
la sellerie

Je viens chercher Malabar au pré breton. Il a l'air en pleine forme et complètement remis des trois heures de randonnée d'hier. Je lui gratouille l'encolure avant de l'enlicoler et de le ramener aux écuries, tout en chantonnant un air du Seigner des anneaux.
les écuries

La première chose que je fais en arrivant au pré breton, c'ets de voir si la voie est libre. Pas de Phéno à l'horizon, je vais être tranquille^^. Je lâche Malabar, qui reste près de moi. Bah oui, il n'a pas son copain, qui irait-il voire d'autre. De mon côté, j'ouvre ma boite de pansage et la bascule. La souris grise s'en échappe et disparaît rapidement dans l'herbe. Juste au moment où je la perds de vue je me dis que ce n'était peut-être pas le meilleur endroit où la relâcher. Ca ne plaira sans doute pas au grand et terrible étalon noir de 'tounette.

- Qui vivra verra.

Sur ces bonnes paroles empreintes de philosophie, je rentre au haras pour m'occuper de Bounty qui doit attendre bien impatiemment sa balade.
les écuries

(Rebelotte la fausse manip ggrrr >.<)

Lorsque j'arrive au pré breton en clopinant, Phénomène s'éloigne immédiatement. Ca doit être les béquilles il n'a jamais dû en voir auparavant. Le problème, c'est que Malabar non plus. Vivant en "troupeau" avec l'étalon noir, il applique alors le bon vieil adage "si mon copain a peur c'est que c'est dangereux et je file aussi".

- Malabar, approche mon chou. C'est juste moi.

L'hongre me regarde d'un air bizarre comme s'il réflechissait "ça lui ressemble, ça a la meme voix, ça a même mon bout de licol, qu'est-ce que c'est ?". Poussé par la curiosié, il se rapproche tout de même. Lorsqu'il commence à me sentir, je lui souffle sur les naseaux en souriant. Il a l'air de reconnaître mon odeur et me laisse donc lui passer son licol en collier de chien. Lorsqu'il apperçoit la friandise que je lui ai apportée, il ne fait alors plus aucun doute pour lui que je suis bien sa cavalière. Il me regarde alors avec un regard de reproche pour ne pas m'être occupé de lui hier. Je lui fait un sourire gêné et le ramène vers le haras. Il me suit docilement, comme d'habitude, mais a l'air surpris de voir la façon avec laquelle j'avance. J'aimerais lui caresser l'encolure pour le rassurer mais il faudrait alors que je m'arrête et je trouve que je suis trop bien partie pour pouvoir casser ma cadence.
les écuries

M'attendant à peu près au même cirque que Bounty ce matin, je me contente juste d'attirer l'attention de Malabar avant de lui sauter au cou. Mais apparemment ici je ne me suis pas faite oubliée et Malabar arrive au grand galop dans ma direction à une vitesse que je ne lui connaissait pas. Curieux, Phénomène se rapproche, avec un peu plus de subtilité, pour voir de quoi il en ressort. Aussitôt près de la barrière, mon bel alezan commence à se frotter la tête contre moi, à me souffler sur le visage et même à m'attraper le T-shirt avec ses lèvres. J'ai alors un horrible pincement au coeur.

- Oh non mon trésor, je n'y avait pas du tout pensé ! Tu as dû croire qu'on t'abandonnait une nouvelle fois.

Devant toutes les marques de tendresses de l'hongre apparemment fou de joie que je sois enfin revenue, je me mets à penser qu'il a dû m'attendre tous les jours. Je me mets alors à pleurer et je serre la puissante encolure dans mes bras en murmurrant des "pardonnes moi" à l'oreille de mon dadou. Je l'entends souffler faiblement, comme un soupir de contentement et je me sens encore plus mal.
Les premières émotions passées, je vérifie la santé de l'hongre, il ne faudrait pas qu'il se soit laissé dépérir quand même ! Mais apparement, il a l'air tout à fait en forme. Les palfreniers se sont bien occupés de lui et je pense que la compagnie de son copain Phénomène lui a permi de tenir le coup. Je l'embrasse entre les naseaux avant de tenter une approche vers Phénomène (qui s'est bien ramené entre temps) pour lui donner une caresse de reconnaissance. Mais l'animal s'effarouche et, après m'avoir jeté un regard lourd de reproche, s'éloigne au petit galop. Il faut croire que mon absence a rompu la mince trêve qui avait tenté de s'installer entre nous.
Je passe son licol à Malabar qui me suit jusqu'au haras en gardant sa tête tout près de mon bras et ronflant de contentement à chaque gratouille sur le chanfrein que je lui prodigue.
les écuries