Jump et Bounty au cross (en attente d'un autre titre)

Juste après avoir fermé la porte du cross, je me mets en selle avec un peu plus de difficultés que d'habitude. Je fais faire à Bounty le tour du cross au pas. Je sens q'il a envie de foncer et de faire ses preuves, mais je le calme et le détends. Après un tour complet au pas, je tente un très petit trot. Comme il semble aux ordres, je le lui fait allonger. A un moment je sens qu'il va partir alors, avant qu'il n'agisse, je le repasse au pas. Après un quart d'heure de pas et de petit trot, je retente un allongement et cette fois, Bounty se laisse conduire sans difficultés. Je le fais souffler et le félicite. Je pousse même l'audace jusqu'à tenter un petit galop. Je fais tout mon possible pour bien contrôler ma monture et après une longueur, je le repasse progressivement au pas et rentre aux écuries.

- Bon, on n'a pas sauté mais tu t'es habitué au terrain et moi à te contenir un peu, c'est pas trop mal.

Comme pour montrer que c'étais plus que "pas trop mal", il dresse bien haut sa tête et commence à se pavaner. Je sourit et mets finalement pied à terre.

- Frimeur !

La taquinerie ne semble pas l'atteindre et il est donc tout gentil tout au long du trajet.
les écuries

Bounty répère de suite le sulky. J'attache l'étalon à un poteau et me saisis de la bride, qui n'a pas encore de rênes. Je place le licol en collier de chien et Bounty accepte sans broncher le mors. Pour la première séance, je préfère ne pas mettre d'oeillères. Bien sûre, elles seront inévitable pour la course car mon chewi est si peureux qu'il pourrait être appeuré par la moindre actions inatendue. Et puis, ce grand compétiteur ne saura pas vraiment le classement et ne ferra donc pas trop de bêtises. Je lui enfile aussi la sellette, qui ressemble étrangeemnt à un surfaix. Pour l'empêcher de bouger j'harnaches aussi mon cheval d'une croupière et d'un espèce de collier de chasse. Jusque là, Bounty est très calme. J'approche alors le sulky de location qui est un peu plus lourd que celui qui sera fournis par le haras des pommés pour la course. Quand j'approche les brancards, Bounty hennit et fait un écart. Je le rassure, lui refait sentir le sulky et retente de l'attelé tout en rassurant l'étalon. Finalement il accepte. J'attache les brancards à la sellette et je me saisis enfin des rênes. Elles sont beaucoup plus longue que les habituelles et il faut les passer dans le pseudo-collier de chasse et une boucle de la sellette. Je vérifie qu'elles aillent bien jusqu'au siège que je devrai occupé. Je rattache le licol par-dessus le filet et je fais marcher Bounty en le tenant par la longe. Au début, il semble surpris ne pas sentir le sulky et finalement après s'êter habitué il est tout doux et détendu. Je le félicite amplement et lui donne une friandise. Je le fait entrer dans le cross et lui retire le licol.
Je me saisis de ma chambrière et monte sur le sulky. J'y suis un peu habituée car j'avais déjà fait une course de trot attelé dans un autre haras (clin d'oeil au défunt haras de Veuveu et à Lady). Je pose mes pied sur les endoits prévus pour. De la voix je le fais aller au pas. Après une longueur, je le mets au petit-trot. Comme la veille, en voyant l'étandue d'herbe, il n'a qu'une envie, partir au galop. Mais en agissant doucement sur les rênes, j'arrive à le canaliser et lui faire garder son énergie. Après une deuxième longueur, je le laisse un peu souffler. Une chance que la course se déroule sur 1500 mètres et non 2000 et plus, de cette façon, Bounty n'aura pas à fournir trop d'effort côté endurance.
Je remets l'étalon au trot et le lui fait l'allonger comme ce matin. Il se prends au jeux et réfrène toute envie de galop. Après vingt minutes d'entrainements divers, j'arrête mon chewi et descends du sulky pour le caresser et lui donner une nouvelle friandise. Je lui repasse le licol et l'emmène tout harnaché jusqu'à la grange à bric-à-brac. Arrivée, je dételle Bounty et range le harnachement. Je lui donne ensuite sa ration du soir et le reconduit dans son pré.
les prés

Je pénêtre dans le parcours du cross avec Bounty et lui retire son licol, le tenant tout de même avec une rêne. Je prends ma chambrière et monte sur le sulky. D'un ordre de la voix, l'étalon est parti au pas. près une longueur et demi, j'entame un petit trot. Je travaille les transitions pas-trot et inversement ainsi que quelques allongement pas trop poussé du trot. Une fois la détente terminée, Bounty est moins fatigué que d'habitude mais il a quand même besoins de quelques minutes de récupération. J'en profite pour aller chercher les oeillères. Je les présente à Bounty et les place sur le filet. Je me rassois rapidement sur mon siège et redemande le pas. Bounty hésite, essaye de regarder autour de lui. Je lui murmure des paroles douces et je l'encourage avec des claquement de langue. Sentant dans mon attitude que je suis sûre de moi, il accepte de prendre un bon pas cadencé. Je le félicite et lui demande le trot. Il le prends immédiatement, mais ses pas sont un peu maladroit en raison de son champs de visions nettement restreint. Finalement, je décide de rétirer les oeillères. On verra bien comment se passera la course. Bounty ayant retrouvé une nouevlle énergie, trotta au premier claquement de langue. Je suis un peu surprise mais le laisse faire. Finalement, je demande une série d'allongement au trot. Bounty accélère sans arrêt et je chronomètre avec ma montre le dernier tour. Le temps n'est pas trop mal mais il y a encore un peu de travail. Je laisse l'étalon récupérer au pas et je le félicite en même temps. Après un peu plus d'un quart d'heure, je recommence une pseudo-course en y ajoutant ma statégie (que vous ne découvrirez que le jour de la course! ). Le temps est à peu près le même. Le jour de la compétition, la performance sera sans doute meilleure, car je n'ose pas pousser Bounty au maximum de ses capacités, ce qui n'est jamais bon pour un entraînement. Je laisse mon chewi récupérer et quand il fait mine de vouloir brouter, je l'arrête, descends et le ramène à la grange.
les écuries

Une fois la barrière close, je mets Bounty à un trot modéré, comme s'il suivait la voiture autostart. Arrivé au virage, je le lance, le retenant tout de même de trop accélérer. Après le virage suivant, je le fais encore acclérer, sans pour autant aller jusquà la vitesse acquise le matin-même. Je recommence plusieurs fois l'exercice en altérnant les accélérations progressives, aux immédiates, en passant par les petits trots de récupération. Je laisse Boutny au pas cinq minutes pour se reposer et le ramène à son box de bonne heure.
les écuries

En arrivant à la barrière du cross, Bounty regarde partout autour de lui comme s'il semblait chercher quelque chose. Je le caresse et lui dis :

- Eh bon beau. Qu'est-ce qu'il y a ?

Je me souviens alors que nos entraînement en attelage se faisait ici.

- Tu cherche le sulky c'est ça ?

Bounty tourne sa tête vers moi, comme pour attendre la suite.

- Mais tu es sellé aujourd'hui.

L'étalon semble alors remarquer tout son atirail et retourne donc dans son mutisme. Je souris et le fais entrer dans le pré du cross. Je monte en selle sans trop de problème. Je pars au pas, le long de la barrière. après un tour complet, je commence à balader mon étalon un peu partout. Il est tout de suite plus attentif à ce que je fais et regarde bizarement tous les obstacles. Je le laisse les découvrir pendant cinq minute avant de tenter le trot. Voyant toute l'herbe s'étendant devant lui, Bounty veut accélérer un peu. Je le calme, lui montre bien que je suis toujours sur son dos et que je ne veux pas accélérer. Il se résigne et je le caresse pour le récompenser. Après l'avoir bien échauffé au trot, je permets le galop. Bounty m'embarque de suite. Je le calme immédiatement et en ouvrant et fermant mes doigts sur les rênes, je le repasse au trot. Je retente, étant cette fois beaucoup plus concentrée. Mais l'espagnole ne recommence pas et j'arrive à entretenir un galop pas trop rapide et régulier. Je repasse progressivement au pas et laisse souffler Bounty pendant cinq minutes, mais sans vraiment détendre les rênes.

En promenant Bounty dans le cross au début de la séance, j'ai pû repérer divers obstacles à difficultés variées et notament un gué avec contre-haut de sortie (ou contre-bas d'entrée selon les points de vue) et une rivière. Pour commencer, j'amène ma monture près de la rivière et l'encourage à y entrer. Cependant, il s'arrête pour sentir l'eau et y donne des coups avec son sabot pour s'assurer de la profondeur. Je le laisse faire et il entre tout seul. Il la traverse et quand il ressort il s'ébroue. Je ne m'y attendait pas vraiment et m'accroche pour ne pas tomber à force d'être secouée dans tous les sens. Je prends le trot et retourne sur la rivière. Bounty, connaissant à présent la profondeur... passe sans problème alors que je suis en équilibre pour me faire légère sur son dos. Je le félicite de la voix et avec une caresse après être repassée au pas.

Bounty n'est plus aussi dormeur qu'au début de journée, il est attentif à ce qui l'entoure et à mes ordres. Je ne suis pas personnellement très douée en cross mais Bounty aime ça. Lui faire confiance sera donc la clé de notre réussite, si réussite il y a.

Je pense qu'il n'y aura pas vraiment de problème avec le gué, par contre, je préfèrerai voir comment il saute un contre-haut. Non loin, il y a une banquette avec piano, mais je préfère ne pas tout de suite me lancer dans ce genre d'obstacle, ni dans le scontres-heuts d'ailleurs. Finalement, le gué sera pour plus tard. En cherchant des yeux tout en trottant un peu, je trouve un tronc et une haie. Les obstacles étant verticaux, ils se rapproche plus du CSO et sont sans doute plus faciles à sauter. J'amène donc Bounty près du tronc qui est déjà plus "en délimité" que la haie et qu'on peut rencontrer dans les balades. Une fois que Bounty a bien vu l'obstacle, je le mets au trot, puis au petit galop. je commence un grand cercle pour me mettre bien en face du milieu. Je me mets en équilibre, accompagne le balancier de l'encolure, ouvre légèrement mes doigts et laisse Bounty faire le reste, il a plus l'habitude que moi. Il saute très bien. Je le repasse au trot et le caresse. Dans le cross, il y a des troncs plus gros que celui-là mais pour le moment, je me contente du minimum, ne voulant rien précipiter.

Je m'approche maintenant de la haie, qui elle non-plus n'est pas très haute, ne dépassant sûrement pas les 60 cm. Bounty qui a compris le truc, analise bien l'obstacle et attend sagement que je le lui fasse sauter. Comme la nature végétale de la haie ne le dérange pas, je l'y conduit au galop. Il passe, en frôlant à peine la végétation.

Je le félicite et décide d'enchaîner la haie et le tronc. Je fais un nouveau demi cercle au galop et la haie est passée. Bounty est bien lancé et je sens qu'il va accélérer. Je le ralentit donc un peu et du coup, il pile devant le tronc. Je sens que c'est de ma faute s'il a refusé alors je repars immédiatement au galop et avec un nouveau cercle le refait passer l'obstacle, avec brio cette fois-ci. Je caresse et félicite avec la voix. Je veux tenter une dernière fois l'enchaînement, la haie est toujours très bonne et Bounty accélère à nouveau. cette fois, je décide d elui faire confiance et de le laisser faire. Il passe le tronc sans faire d'histoire. Je récompense grandement et décide de m'arrêter la dessus.

Pendant que je fais souffler Bounty, je regarde la haie et le tronc, voir ce qui cloche. C'est le terrain. Comme ça ça ne se vois pas tout de suite mais il est un peu en montée et donc l'effort à fournir était plus dur et Bounty a dû accélérer pour justement garder sa vitesse qui diminuait avec le terrain.

- Mon pauvre, faut pas te creuver pour moi.

La prochaine fois je les sauterai dans l'autre sens. Je ramène l'étalon vers l'entrée du cross et mets pied à terre.
les écuries

Je me mets en selle et ressangle une dernière fois. Je mets Boutny au pas et comme pour les fois précédentes, je fais ma détente en évitant que Bounty ne m'embarque. Je travaille bien les transitions et la direction.
Comme je ne connais pas le terrain sur lequel nous allons concourir, je le fait trotter et galoper dans des montées et des descentes relativement douce, l'équilibrant en me mettant en équilibre ou en me penchant en arrière (sans tirer sur les rênes).
Pour le détendre au saut, je décde de reprendre les derniers obstacles que nous avons vu, c'est-à-dire la haie et le tronc. Comme je me l'étais promis, je change le sens de passage. Bounty saute donc sans problème le tronc. Comme le terrain est légèrement en pente je me redresse en adaptant ma tenue des rênes et accompagne parfaitement le saut de la haie. Je caresse Bounty pendant qu'il souffle, il n'a rien perdu depuis deux jours.

Je le reprends doucement et lui monte un nouvel obstacle. Il est un peu du même style que le tronc et la haie mais il est plus "en dur". C'est un talus breton (aprés tout on est en Bretagne^^). Je le guide sur un cercle autours, au trot, repérant aussi le grand tronc que je peut enchaîner. Je le mets au galop et avec un détours par derrière une autre haie je le guide au milieu de l'obstacle. Je l'encourage sans pour autant le faire accélérer et le saut se passe sans difficulté. Je gratouille furtivement la crinière de Bounty et je le dirige tout de suite vers le grand tronc. Trouvant que la gratouille ne suiffisait pas, l'espagnole accéléra pour en avoir une meilleure le plus vite possible (y en a bien qui sont accroc au tabac, lui c'est aux caresses^^). Je le ralentit et le calme, sautant le tronc pas aussi concentrée que je ne l'aurais voulu. Pourtant Bounty passe avec même un peu de marge. Je le caresse pour son saut en le repassant au trot.

- Les obstacles style gros vertical, c'est acquis.

Une fois que notre duo est repassé au pas, je mène l'étalon jusqu'à un autre obstacle bien différent. Je le préviens bien qu'il va y avoir "un trou". En effet la nouvelle difficulté est un trou à abord franc. Je laisse à Bounty le temps de le mesurer sous toutes les coutures et le remets au trot.

- C'est comme un fossé en balade, mon beau, sauf qu'il est plus clair et pas pleins d'orties.

Galop. J'accompagne bien mon cheval avec mes épaules et mes bras, sans pour autant gigotter dans tous les sens, et me mets bien en équilibre, fixant loin mon regard et faisant confiance à mon cheval. Il le sens et s'applique donc dans son saut qui est des plus agréable, et plus "plat" que les autres. Je félicite Bounty et, sans le faire ralentir, lui fais faire demi-tour. Je passe sans problème une haie que l'étalon ne connaissait pas encore et repasse le trou presque aussi parfaitement que la première fois. Je caresse mon cheval et lui gratouille abondemant la base de la crinière en le laissant un peu souffler au pas.
Pour une dernière découverte, je tiens à tester le parc à mouton. Il offre trois passage possible : soit on le saute d'un coup, soit on passe la première "barrière de l'enclos à bêêê" et après une réception-battue d'appel la seconde, ou soit on fait passer une foulée entre les deux barrières.
Pour commencer, je dirige Bounty plutôt vers la gauche, la où il y a une foulée à faire, les obstacles sont ainsi moins dur à sauter car moins larges. Je mets Bounty au galop et me dirige sur l'obstacle de cross. Entre deux saut bien réussit, je me débrouille pour faire entrer une belle foulée de galop. Je repasse en passant au milieu. A peine mon chewi a récéptionné son premier saut qu'il s'élance déjà au-dessus du second pendant que je l'accomagne en restant en équilibre sur mes étriers. Pour un dernier passage, je lui fait tout sauter d'un coup, en allant vers la partie droite de la structure. Un saut nickel, je félicite en laissant souffler. Dans ma tête j'enregistre bien que si, au concours, je me retrouve face à cette obstacle, je prendrais la troisième option (un seul saut) qui est plus rapide que les deux autres. Je le laisse sur cette bonne performance et le balade au pas un peu partout pour qu'il s'habitue à voir toute sorte d'obstacle.
Je mets enfin pied à terre et ramène Bounty dans son box.
les écuries

J'arrive au pré du cross mais je ne vois pas Faustine. Je me dis qu'elle va bien arriver à un moment ou un autre, je vais en profiter pour m'échauffer. J'entre dans le cross qui est désert, comme je me le doutais, et me mets en selle. A peine ai-je réglé les étriers que voici Bounty qui s'avance déjà. J'ajuste mes rênes et le reprends en main sans pour autant brider son impulsion. Je fais le tout entier du pré au pas puis décide de prendre le trot. Je m'aventure à cette allure sur un terrain un peu plus varié que la dernière fois. Je garde un petit trot de travail pour que Bounty se concentre bien sur la direction. Je rythme le trot de transitions vers le pas pour vérifier que l'étalone st bien à mes ordres.
Je le laisse un peu souffler au pas et retourne du côté de la barrière. Pas de Faustine en vue. Je me décide donc à faire un petit galop en l'attendant. Bounty part tranquillement, mais rapidement il commence à perdre son calme et à vouloir accélérer. Je le repasse au trot avant qu'il ne m'embarque et le félicite une fois qu'il a bien répondu.
A ce moment, je vois ses oreilles bouger dans tous les sens. Je regarde du côté de l'entrée du pré et vois Faustine qui me fait un grand signe de la main. Je remets Bounty au pas et l'amène du côté de Faustine et...Cyan. Ca y est, je me souviens d'eux maintenant ! Qu'elle belle jument pie-noire, une telle robe avec des taches aux formes si bizarres, est dur à oublier, même quand on ne la vois qu'en coup de vent pendant une course.
Cyan semble paisible mais Bounty commence à faire son fier. Je le sens mal et heureusement Faustine aussi.

- Euh, Jump?
- Oui?
- Je pense qu'on peut séparer le cross en deux, avec une partie pour chacune. Comme ça, ça évitera qu'on se coupent le chemin et Bounty sera moins nerveux.
- Oui. Pour te détendre, il y a un coin bien là-bas, dis-je en montrant du doigt une partie du pré.
- Non, c'est bon, si je suis en retard sur le rendez-vous c'est parce que je me suis un peu échauffée en carrière. Je saute sur les obstacles de la droite et tu prends ceux de la gauche, le tronc compris.
- D'accord, par contre, ça ne te dérange pas si je viens squatter le gué vers la fin de la séance ?
- Pas du tout, sourit-elle.

Nous nous séparons. Bounty a bien eu le temps de souffler, je tente à nouveau un galop. Cette fois j'arrive à bien canaliser mon chewi, d'autant plus que la jument qui l'occupait s'est éloignée. Dans ma partie se trouve le gros et le petit tronc. Je saute ce dernier en premier et enchaîne avec la haie moyenne. Bounty n'a rien perdu de nos précédents entraînements. Je le félicite et le garde à un galop régulier et pas trop rapide. Je passe successivement le talus breton, une nouvelle haie, un parc à mouton et une petite rivière.
Je le laisse souffler et en profite pour regarder comment Faustine se débrouille. Elle aborde une haie moyenne. Pendant le saut, je vois bien qu'elle fait des efforts pour bien se placer et pour encourager son cheval qui saute un peu maladroitement. Mais elle m'avait prévenue que sa jument n'était pas au top en saut. Elle croise mon regard et me sourit, puis pointe son pouce vers le haut. Je souris moi aussi et je repars au trot.
J'ai l'intention de travailler les contre-haut et les contre-bas. Sprint m'a expliqué quelques trucs par rapport à ça et je prends soin de me les remémorer. Je me dirige vers un contre-bas, sans précipiter les choses. Bounty saute et j'avoue être pas trop mal secouée, au point de perdre un étrier. Je reprends tranquillement Bounty et replace mon pied. Avec un grand cercle, je retourne sur l'obstacle. Peut-être que je j'en ai trop demandé à Bounty dès le début, j'y vais donc au pas. Je me penche bien en arrière pour équilibré mon cheval quand il "descend" le contre-bas. Je le félicite et reprends au trot actif. Je le ralentit tès légèrement à l'approche du saut, l'encourageant tout de même de la voix et gardant le contact avec les mollets. Il le "descend" tout bien et je lui accorde une très courte pause.

- Jump !

Je me tourne vers Faustine.

- On peut échanger de partie, j'aimerais sauter quelques uns de "tes" obstacles.
- Sans problème.

J'observe donc les différents obstacle de ma nouvelle "zone". Je vois un tronc dans une montée, ça ne doit pas être trop mal pour s'entraîner à un contre-haut. J'y mets donc Bounty au galop. Il me fait un saut un peu bizarre mais la deuxième fois, je soigne bien son équilibre et ma position et il saute le tronc comme s'il savait le faire depuis toujours.
Je m'attaque au contre-haut, il a la même tête que le contre-bas, donc Bounty comprend que ce n'est pas un "obstacle comme les autres" et qu'il ne faut pas le sauter comme des barres. Il s'applique donc à "monter" sans trop me bousculer et je l'en remercie. Je le félicite et le caresse. Pour finir la séance, je me dirige donc en aval du pré pour passer le gué. Nous passons à côté d'un étrange obstacle qui me fait penser à un oeil. Boutny fait un écart en hennissant.

- Mon beau, tu as peur, n'est-ce pas ? Ne t'inquiète pas, tout va bien, je suis là.

Bien sûr, il ne me comprends pas mais il sait à quoi sont associé ces mots, dans le cas présent, ça accompagne les caresses rassurantes. Je l'approche de l'obstacle même si je n'ai pas l'intention de le sauter aujourd'hui. Bounty le renifle et finalment est un peu rassuré. Au moins, si on passe à côté pendant le concours, il ne me ferra plus le même écart.
Pour le gué, c'est que du gâteau. Je le lui fait passer dans les deux sens, le moment le plus délicat étant toujours l'entrée et la sortie de l'eau (en comprenant les éventuels contre-haut et contre-bas).
Le soleil brille et l'eau rafraîchit bien Bounty. Je me dirige vers la sortie du pré du cross où arrive égalament Faustine et Cyan. D'après l'eau sur les jambe de la jument, elle a dû passer dans la rivière. Bounty a repris son petit air fier, bien que la jument ne semble pas l'apprécier plus que ça. Nous mettons pied à terre et rentrons respectivement à nos écuries.
les écuries

En arrivant au cross, je croise Anaïs. En tant que véto, je lui fait une remarque sur l'état de sa jument.

- Lydia est super, aujourd'hui elle n'était pas en forme mais c'est pas pour ça que je ne pourrais pas gagner demain. Ce soir je vais l'entraîner et demain elle a plutôt intérêt à ne pas me décevoir.

Je me rappelle des coups dans les dents qu'elle lui a donné ce matin. Heureusement que c'est une jument hyper sympas, parce que Bounty l'aurait déjà expulsé. Je regarde Anaïs partir vers les écuries et j'ai aussi l'impression que mon étalon ne l'apprécit pas.

- Ne t'inquiète pas mon beau, demain elle partira et si elle perd de beaucoup, ce que je devine, elle ne sera plus sélectionnée au prochain concour.

J'enlace l'encolure de Bounty.

- Je me verrai très mal agir comme ça avec toi. Bon, sois sage maintenant d'accord ?

J'entre dans le pré du cross. et Bounty me suit docilement. Je repère quelques obstacles qui pourrait faire peur à Bounty, nottament un "oeil", une barque rouge et un tronc coloré représentant un bonhomme allongé. Il y en a d'autre mais ils sont vraiment impressionant et même si on les a en concours demain, je ne demanderais pas à Bounty de sauter, de peur de ne pas réussir à tenir dessus.
J'aproche donc Bounty de l'oeil. Il l'a déjà vu et, comme je le mets en confiance, il s'en approche pour le sentir. Je le félicite et le masse pour lui montrer que l'obstacle ne peux que lui apporter du bienfait. Une fois qu'il semble s'être habitué, je l'emmène jusqu'à la barque rouge. Nous devons, pour y accéder, traverser un ruisseau. Je le saute et Bounty l'enjambe sans trop de difficultés. Pareil, j'encourage l'étalon et dès qu'il se mets à vouloir "établir le contact" avec le "machin qui fait très peur" je félicite et caresse. Mon chewi a compris le truc et pour me montrer sa bonne foi, gratte sa tête contre le bois. Je me demande si au trot il sera aussi coopératif. Je le mets donc au trot autour de moi et déplace progressivement le cercle vers la barque. Au bout d'un moemnt, Bounty trouve qu'il en est trop prés et fait un écart. je le calme aussitôt et le repasse au pas. je le ramène vers l'obstacle qu'il sent à nouveau. Il reste debout, bien droit à côté.

- C'est bon, je pense que tu as compris, au suivant.

En repartant, l'espagnol jette un petit coup d'oeil au "machin qui ne fait pas si peur que ça en fin de compte", se demandant ce que ça donnera s'il devra sauter.
Nous arrivons au tronc. D'abord, principalement à cause des couleurs, Bounty oppose un peu de résistance. Mais j'arrive à l'amadouer avec des caresse et il se mets à sentir "l'oreille" de l'obstacle. C'est un peu plus difficile qu'avec la barque mais au bou d'un quart d'heure j'arrive à le faire trotter à côté.
Je le félicite et le rentre au haras, le laissant sentir rapidement quelques obstacles qui l'intrigue sur le chemin du retour.
les écuries

Je me mets en selle après être entrée dans le cross. Cette fois, ce n'est pas aussi simple que d'habitude car Bounty, qui n'a pas travaillé ce matin, veut absolument se dépenser et bouge beaucoup trop. Il me faut donc le balader en main pendant dix minutes pour le calmer avant de réussir à me hisser sur son dos sans me retrouver comme un sac à patate.
Il est tellement nerveux que je suis obligée de régler mes étriers en marchant au pas. Une fois que je suis prête je le fais encore avancer à cette allure pendant trois minutes environs avant de prendre le petit trot. J'arrive à canaliser Bounty mais je repère tout de suite le risque de galoper ou sauter. Je détends donc bien l'étalon à cette allure, faisant parfois des courts allongements. Après un quart d'heure, je le laisse souffler en entretenant un pas actif. Il a l'air de s'être un peu réchauffé et a donc moins envie de se défouller pour chasser le froid.
Je le remets au trot après quelques minutes et à l'aval du cross, je demande le galop pour la montée. J'arrive je ne sais pas comment à maîtriser mon chewi et je le félicite donc de sa coopération. Comme l'herbe est un peu humide et donc glissante, en plus des crampons, j'évite d'aller trop vite ou de faire des virages serrés. Au contraire, je les prends le plus large possible. Une fois l'échauffement aux allures terminé, je commence la détente au saut. Pour cela je vais au trot vers le plus petit tronc du parcours. Bounty prends le galop à la récéption mais je le ralentis bien vite. Je le repasse au petit galop que je cadence aussi bien avant qu'après l'obstacle, tout en soignant ma position.

Pour aujourd'hui, hors de question de passer dans un gué ou une rivière, il fait beaucoup trop froid. Je ne prendrai pas non plus le risque de prendre un contre-bas ou un contre-haut au cas où le terrain serait trop glissant (et puis j'ai pas envie de faire s'écrouler un obstacle ramolit par la pluie) et les obstacles impressionants tels la barque sont aussi bannis de la séance pour éviter les écarts dangereux. Donc, je me contente d'obstacle simple et fixe comme les troncs, les haies, etc.
Je commence donc réelement la séance en faisant le petit enchaînement du tronc et de la haie. Bounty le connais bien et fait de très beaux saut malgrès la lourdeur du terrain qui l'empêche de prendre son envol. Nous passons égalemnt le parc à mouton et comme à chaque fois, nous testons les différents tracés, trouvant cette fois le plus long meilleur pour l'équilibre de mon chewi qui a ainsi le temps de se stabiliser sur deux foulée. Cependant, les environs de l'obstacle sont un peu boueux, il faudra arranger ça. Je passe la pyramide de tronc du concours après une maigre hésitation de mon cheval. En effet, le virage pour l'abord était un peu plus serré que les autres et Bounty n'a retrouvé son parfait équilibre qu'une foulée avant le saut et a donc un peu cafouillé. Je lui laisse un petit temps de repos, histoire que je me remette bien en place après ce saut qui m'a un peu secoué et pour qu'il récupère et qu'il ne risque pas de ne pas retrouver son équilibre par fatigue.
Je décide de ne pas trop prolonger la séance mais comme Bounty est très heureux d'être monté, je lui accorde un tronc avec des alentours stables. Pour bien le dépenser, je fait un dernier tour du pré au trot et remarque alors un obstacle moins large que les autres. Je cède à la tentation au plus grand plaisir de Bounty et le mène au petit galop dessus. Pour nous tester, mes réactions et moi, il tente de dérober mais j'avais prévu le coup sur ce genre de saut et l'étalon passe sans problème. Je le fais encore une fois, dirigeant parfaitement mon cheval qui, cette fois, ne s'esquive pas et je décide de le laisser là-dessus pour aujourd'hui. Je mets pied à terre dans une flaque de boue (quand on est perché en haut on voit pas forcément où on s'arrête^^) et ramène l'étalon aux écuries.
les écuries

Je referme soigneusement la barrière derrière nous. Mais une protection s'est détaché on se comment du postérieur droit de Bounty. Je fais donc un nœud avec les rênes, le temps de la remettre. Mais à peine que c'est fait et que je me redresse que l'étalon fait un écart pour m'empêcher de récupérer les rênes.

- Bounty…, dis-je avec ma grosse voix.

Il tourne la tête d'un air snobinard et s'éloigne au trot. Je m'empresse de le suivre. Il m'emmène comme ça jusqu'en bas du cross. A chaque fois qu'il est assez près pour que je récupère les rênes, il fait un écart. Et si je le menace, il s'en va de plus belle. Après une demi-heure de ce petit jeu qui n'est amusant pour personne (n'est-ce pas Sprint, pour personne !), l'espagnole se laisse finalement attraper. Je le réprimande, et me mets en selle. Mais je n'ai ni le temps d'ajuster mes rênes, ni de ressangler, n de chausser mes étriers que déjà il m'emmène au galop. Je m'accroche comme je peux à la crinière et essaies de trouver mon équilibre avant que je ne finisse par tomber par terre.
J'arrive à peu près à me dépatouiller, je chausse un étrier et remonte sur les rênes avec une main. Mais tout à coup, revirement de situation, Bounty fait un virage serré comme il sait si bien les faire. Du coup la selle commence à tourner, et comme de par hasard, du côté où j'avais réussit à mettre en place l'étrier. Là, je ne fais plus attention à ma dignité et m'accroche à l'encolure comme une débutante. Un petit coup de cul par-ci et me voilà assise devant la selle, pratiquement sur la tête de mon cheval.
Gêné pour galoper, il pile net (et puis aussi parce qu'il y avait une haie devant, comme s'il avait l'intention de sauter avec moi qui gesticule dans tous les sens au-dessus de sa tête). Forcément, ça ne rate pas et je passe la haie toute seule. Me raccrochant à la seule chose que j'ai encore en main, j'arrive à conserver les rênes, et puis l'obstacle amortit le choc. Mais du coup, Bounty s'en prend un coup dans la bouche. Je me relève tant bien que mal et gronde sévèrement l'étalon. Même si le cœur n'y est pas vraiment, il faut qu'il comprenne qu'il ne peut pas jouer au bowling comme ça avec sa cavalière.

- Mais qu'est-ce qui t'a pris ?!

Bounty a l'air coupable et tout tristounet.

- Ah non, n'essais pas de m'attendrir. Ca ne marchera pas !

Je remets la selle en place et remonte sur mon perchoir. Il reste tout calme maintenant. Bon, d'habitude c'est vrai que je le longe avant de le remonter, pour qu'il se défoule un peu. Et c'est vrai aussi que j'aime bien jouer avec lui mais dans le manège, pas sur le cross.
Une fois que j'ai fais tous mes réglages, nous partons au pas faire un petit tour tranquille pour faire retomber la pression. Même si j'ai évité de crier ou de frapper mon cheva, il sent bien que je sus en colère. Et du coup il fait tout ce que je lui demande. Je le fais un peu trotter, pensant que j'ai largement eu ma dose de galop pour la journée.
Je descends donc au bout de quelques minutes, sûre que maintenant il a bien compris. Je me suis largement radoucie et ne peux m'empêcher de caresse Bounty à la fin de la séance.

- Bon ça passe pour cette fois. Mais si tu recommence, je renvois le cageot de pommes tout neuf chez le marchand et je n'en n'achète plus.

C'est la pire menace que je puisse proférer. Je me souviens alors que j'avais un bout de pomme pour lui que j'avais préparé ce matin avant d'aller le chercher. Je le lui donne donc avant d'oublier encore. Je doute que mon beau gris ait fait toute sa comédie comme ça, il devait y avoir une raison, même si je ne l'ai pas déterminé.
les écuries

Dans la carrière, j'attelle avec quelques difficultés Bounty. Ca fait un petit bout de temps qu'il n'a plus touché au sulky et il est en combat intérieur entre se tirer vite fait bien fait ou me montrer toute l'étendue de sa dévotion quand je suis dans un sale état à cause de lui. En tenant l'étalon par la bride, je clopine jusqu'au cross. Je ferme la porte, pose mes béquilles par terre en espérant pouvoir les retrouver sans trop de boue dessus, retourne auprès du sulky en sautant à cloche pied et m'y installe. Y a pas à dire, ça fait un bien fou de se poser !
Je lance Bounty au pas avec ma voix. Il m'écoute bien et part tranquillement dans la pente vers laquelle je le dirige. Nous descendons le pré du cross tranquillement. Une fois en bas dans la "zone détente idéale", je tente le trot. Il faut une petite période de réaccomodation à mon chewi mais il s'en tire pas mal. Retrouvant les joies de l'attelage, il commence à accélérer et en m'emmener un peu où il veut.

- Eh mon beau, je peux encore te diriger. Et on n'est pas dans une course.

Et oui, je n'est pas parce que j'ai des béquilles que je ne peux pas réprimander mon cheval. Il ne semble pas convaincu, je joue dons avec les rênes longues pour obtenir ce que je veux. Je repasse l'étalon gris au pas et lui fait remonter le pré. Les courrois du sulky se tendent alors que Bounty a tout le poids de l'attelage sur lui. Mais il persévère, comme pour se racheter de sa petite fantaisie de tout à l'heure. Je l'en félicite donc avant de le rediriger vers la pente douce. Je lui demande alors le petit trot. Dans une pente, il ne peux pas trop accélérer avec le sulky derrière, près à lui rnetrer dedans en quelques sortes.
Vers la fin, lorsque le terrain commence à se stabiliser, je demande le galop. Il hésite, beaucoup, mais mes appels de langue ont raison de lui et il s'élance. Je ne fait pas durer l'exercice trop longtemps, pour ne pas mettre à l'épreuve l'endurance réduite de mon étalon. Je félicite Bounty et commence à le diriger vers la sortie.
Là, un petit lapin débarque d'on ne sait où et mon chewi ne peut s'empêcher de faire un écart un peu brusque. Mon instinct de survie se fait très vif, je soulève ma jambe blessée en l'air, évitant ainsi de me cogner la cheville contre le sulky ainsi que toutes les douelurs que cela aurait entrainé.

- Ca va mon amour, c'est juste un lapin. Il mange des carottes et du trèfle, pas un grand gaillard comme toi. C'est pas la grosse bête qui a peur de la petite quand même ?

Il se sent trop coupable de son manque de surprotectione nvers moi qu'il ne s'offusque même pas. Je le caresse avec le bout de la chambrière, ne pouvant plus trop me pencher en avant pour le faire moi-même. Il s'en contente et nous retournons auprès de la porte.
Je mets pied à terre en risquant de glisser dans la gadoue au passage mais me rattrappant de justesse à la chariotte.
<Il faut croire que j'aime vivre dangereusement. Déjà que mon médecin m'a pratiquement interdit le sport.>

Je récupère mes béquilles, hélas non épargnées, et je ramène Bounty à la carrière où j'arrive à martyriser une pauvre jeunette pour qu'elle aille ranger la chariotte dans la grange. Heureusement pour moi, elle est plutôt obéïssante et je peux donc ramener mon chew au bercail.
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