Compèt' de Jumpinette et son petit bout de chou Bounty!!!

Le taxi arrive au lieu du concours et nous le payons ensemble. En attendant que le camion arrive je repère un peu les lieux. La musique sortant des haut-parleur me mets déjà dans l'ambiance. Je vais jusqu'au panneau où sont indiqué les ordre de passage et l'heure approximative. Je suis heureuse de constater que je ne suis pas première. Je me ballade un peu, en parlant aux autres membres du haras inscrit au OSC. Le camion arrive enfin. Nous descendons les chevaux et les attachons près du camion. Je vérifie rapidement l'état de Bounty, il se porte comme un charme. je le caresse et lui retire ses protections. Je le laisse brouter car la reconnaissance du parcours ne va pas tarder.

En effet, dès que j'arrive près de la carrière du haras, une cloche sonne, nous permettant de nous rendre sur la carrière. Je repère déjà l'ordre du parcours, en tentant de me le remémorer.

- Oulala ! Si Bounty ne nous fait une crise cardiaque avant la fin du parcours c'est un miracle !

Je fais le parcours en marchant, pour repérer le stracés et pour savoir le sendroit où je pourrait gagner du temps, en coupant un virage, en accélérant dans une ligne droite... Je mesure, en faisant des pas d'environs un mètre chacun, la distance entre les deux éléments de la combinaison 6. Après environs dix minutes un quart d'heure, la cloche retentit à nouveau, pour nous indiquer que nous devons quitter la carrière. Je revois rapidement l'ordre du parcours en balayant la carrière des yeux et je sors pour m'occuper de Bounty.

Je rejoint le camion et, par la même occasion, mon étalon. Je le panse rapidement pour être sûre qu'il soit bien propre et je l'emmène faire un petit tour en main. J'en profite pour lui montrer les arbres environnant, pour qu'il n'ai pas de grosse surprise sur le parcours. Je l'emmène également près d'un énorme abreuvoir, mais heureusement il ne semble pas trop avoir peur de l'eau. Je le ratache pour voir commence se passe le premier passage sur le parcours. L'enchainement est dans l'emsemble plutôt simple, mes ce sont les obstacles qui sont effrayant qui peuvent le rendre difficile. Je rejoins mon étalon. Je le selle, le bride et lui mets ses protections. Je monte en selle après avoir retiré le licol placé en collier de chien et je me mets en route pour la détente.

Je commence par une détente tout ce qu'il y a de plus normal, en travaillant les trois allures et la directions. Une fois que mon cheval est échauffé, je le fais sauter sur des obstacles isolés en fonction des indications du chef de paddock. Mon cheval est prêt et je le laisse récupérer au pas. J'entends mon numéro de passage et je m'engage donc dans la carrière pendant que le participant précédent commence son parcours. Je m'arrange pour ne pas le géner et je fais un peu trotter Bounty. Il semble intrigué par les arbustes et les baquet d'eau, hélas je n'ai pas le droit de les lui faire sentir. Je me contente de passer à côté, toujours au petit trot. Je le repasse au pas et me dirige vers la cabine du jury pendant que mon prédecesseur boucle son parcours.

N°1:CSO (suite)

Je donne mon numéro au jury et le salue. Il m'annonce et la cloche sonne à nouveau. Profitant des 45 secondes dont je dispose avant de sauter le premier obstacle, je me dérouille pour me trouver bien dans l'axe et je mets mon cheval au galop, prenant du même coup une attitude en équilibre. Bounty s'élance à la pression de mollet et saute le premier obstacle, déclenchant ainsi le chrono. Je continue bien droit dans la même allure pour attaquer le deuxième. Pour rassurer mon cheval, comme je n'ai pas vraiment le droit de parler, je garde une attitude déterminer, fixant un point de l'autre côté. Je sens que Bounty hésite un peu à cause des arbustes mais comme mes mollet garde un contact ferme avec ma monture elle saute. L'obstacle n'étant pas si haut que ça, le saut maladroit de Bounty n'a aucune conséquances. Je m'empresse de faire tourner l'étalon avant qu'il n'atteigne la piste, de façon à couper la courbe pour arriver plus vite sur l'oxer. Je le fais accélérer, même si je lui sens l'envie de ralentir devant le baquet d'eau. Avec mes rênes, je m'éforce de le diriger bien droit pour empêcher toute dérobade. Il fait ses appels et s'élance pendant que je relâche les rênes pour le laisser disposer de son encolure pendant le saut. A la récéption je resens son désir de s'échapper, et de fuire l'obstacle. Je le laisse un peu accélérer mais pas trop tout de même, de façon à garder le contrôle. En voyant la végétation entourant l'obstacle suivant, Bounty n'a pas très envie de sauter mais je le conduit au centre des barres. Ne pouvant pas dérober à cause de mes actions et la vitesse un peu trop élevée pour piller sans se prendre les barre, l'étalon saute tant bien que mal, tappant dans une barre. Je ne vois pas si elle tombe ou pas, car je suis déjà concentrée sur la suite. Je m'eforce de garder ma monture sur le bon pied de façon à aborder sans trop de problème le nouveau vertical. Voyant le danger potentiel que représente je reste ferme. Mon cheval lui, mécontent d'avoir tapé une barre, se laisse guider sans résistance. Le baquet d'eau, lui faisant moins peur que les arbustes, il s'élance au-dessus de l'obstacle, qui est assez bas par rapport aux autres. Bounty réceptionne donc souplement après un saut parfait. Je profite du champ libre pour booster encore plus mon chewi. Je coupe à nouveau dans le tracé, pour passer juste à côté de l'obstacle 2 et rejoindre ainsi la piste entre les lettres H et S. Je mets bien droit mon étalon et ne relâche pas un seul instant ma concentration, bien que la combinaison soit le dernier élément du parcours. Le vertical passe, Bounty a à peine le temps de faire une foulée, que le revoilà volant dans les airs au-dessus de l'oxer qu'il a pris dans la foulée. Dès qu'il touche le sol, je le lance au maximum, le faisant accélérer jusqu'à l'arrivée. Comme elle n'est pas située dans un endroit très pratique, je fais resauter l'obstacle 4, que Bounty réussit mieux que la première fois. Comme le parcours est déjà terminée, ce saut ne compte pas. Je ralentit progressivement l'étalon et le reconduit au paddock. Je pense que notre binôme s'est très bien débrouillé, même si je ne peux établir aucun prognostique sur nos chances de réussites, ne sachant même pas si la barre de 4 était tombée ou pas. Surbmergée par mes émotions et ma parfaite symbyose avec Bounty, je n'avais même pas pris la peine d'écouter le commentaire du jury.

N°1:CSO (fin)

Après avoir mis pied à terre, je reconduit Bounty au camion. Je lui retire son harnachement et le range dans les soutes avec ses protections de transport et d'obstacle (ces dernière ayant été passée sous le robinet au préalable). Je rentre au haras en tenant Bounty en main. La carrière de concours appartient au haras mais est située un peu plus loin et pour ne pas risquer le blesser les chevaux à l'allée (et pour transporter le matériel) nous avions pris le camion. Mais maintenant que tout est fini, dumoins pour Bounty et moi, nous pouvons rentrer à pied.
le coin douche

Pendant le trajet, je propose aux membres mes barres céréalières pour avoir un peu plus d’énergie. Moi-même j’en prends une entière plus une autre que je partage avec Loup. En arrivant au Haras des Pommés, nous bordons l’hippodrome de Courtchamp. Une sorte de tracteur est en train d’arroser la piste pour éviter les « tempête de sables » pendant la course en gros, pour rendre la piste plus praticable. Bounty a eu l’habitude de s’entraîner sur de l’herbe qui est plus glissant que du sable, ce qui peut être un atout. Et il a eu un avant-goût du sable et de la terre pendant le trotting et le travail en campagne.

- Mademoiselle Jump ?

C’est le chauffeur, étonné que je ne déverse plus mon flot de parole.

- Je regardais l’hippodrome. Vous pensez qu’il y aura d’autres concurrents d’autres haras ?

(Je pense qu’il peut y avoir d’autres concurrents, c’est utile pour meubler une course, bien sûr, nous sommes plus douées, faudrait pas qu’ils nous passe devant quand même)

Et je me relance dans la conversation, l’hippodrome étant à présent caché par des arbres (que l’on peut admirer sur la photo 2^^). Nous arrivons au Haras des Pommés. Il y a d’autres camions aux alentours. Nous sortons du camion et commençons à décharger les chevaux. J’attache Bounty à l’ombre du camion. Pendant qu’on s’occupe de nos dadas, le chauffeur ouvre les soutes et commence à sortir le matériel. Je m’empresse de prendre le mien. Je retire les protections de transport de Bounty et entreprends de passer un rapide coup de bouchon pour vérifier son état global. Il a l’air en pleine forme.

Le directeur du haras d’accueil arrive et nous salut. Il nous indique où se trouvent les sulkys et les horaires pour la course. Après l’avoir remercié, je m’affaire autours de Bounty. Je vais ensuite dans le hangar dont le directeur a parlé et trouve des sulkys qui ont l’air beaucoup plus léger que ceux de location (même s’ils sont tous conçus pour que les chevaux ne sentent pas vraiment la traction). Je trouve rapidement celui portant le numéro 8. C’est alors que je me rends compte, qu’heureux hasard, le nombre 8 est également celui sur la boule de billard noire, ce qui ne peux que me porter chance. Je le sors un peu et le fais légèrement rouler pour voir l’aisance que peut procurer ce nouvel engin.

Je m’éclipse rapidement pour mettre ma casaque et ma toque et je retourne auprès de mon étalon que j’attelle à sa « carriole ». Je l’emmène dans une carrière prévue pour l’échauffement. Je croise à l’entrée un membre du jury et lui présente le carnet de santé de mon chewi et, après un humhum approbateur, les papiers de l’étalon. J’entre dans la carrière après un nouveau humhum.

Je monte sur le sulky et demande le pas. Bounty s’exécute mais dans un excès de bonne humeur, il passe au petit trot. Je le remets au pas en pensant qu’il faudra que je fasse attention qu’il ne parte pas au galop pendant la course. Après deux à trois minutes où il s’est bien dégourdis les jambes, je le fais partir au petit trot, puis au trot moyen. Je le laisse ensuite souffler pour qu’il garde toute son énergie pour la course.

Un appel au micro nous appelle à nous présenter. J’entre donc en huitième position dans le paddock de présentation. Bounty tenu par un inconnu. Comme il n’a pas vraiment confiance, il tente de dégager sa tête de l’emprise de jeune homme et, comme ce-dernier tient bon, il essai de pointer. De plus, la foule l’effraie. Finalement, notre tour de présentation se termine. Le jeune homme qui tenait mon étalon le lâche immédiatement, peut-être que son anxiété n’arrangeait rien à l’attitude de mon chewi. Je m’excuse auprès de l’inconnu mais il part déjà pour prendre la bride d’un autre cheval.

- Et bien Bounty, ce qui est sûr, c’est qu’il n’y a pas beaucoup de personne qui vont parier sur nous.

N°2:trot (suite)

Le tension monte au fur et à mesure que nous approchons de la piste. Bounty la ressent et il panique à son tour, refusant d'avancer, essayant même de pointer. Avant de le calmer, je cherche à faire un gros travail sur moi. J'inspire et expire longuement. Je me détends et mon étalon consente enfin à rejoindre sa place. La voiture autostart démarre. Je reprends confiance en moi quand le trot commence, principalement parce que j'ai confiance en mon cheval. Je me consentre donc davantage sur le départ. A ma droite Sprint à l'air aussi concentrée que moi et à ma gauche un jeune homme tenant les rênes d'une splendide jument bai.

<En espérant qu'elle ne déconcentre pas Bounty>

Mon cheval lui avance au rythme des autres, attendant le bon moment pour accélérer. Je reserre mon emprise sur les rênes, le calmant un peu. Le trot accélère, bientôt la voiture nous laissera seuls sur la piste. A peine deux seconde après, elle bifurque, libérant la piste. C'est alors autour de moi un concert de chambrières et d'éclats de voix. J'y participe moi-même avec des ordres vocales. J'ai à présent retrouvé toute mon assurance et Bounty le ressent et m'obéit au doigt et à l'oeil.

La jument baie accélère à fond et nous passe devant, nous faisant une queue de poisson. l'étalon cafouille un peu et ralentit, il prend alors conscience de l'énorme masse des gradins et du public. Il fait un écart, je tente de le remettre en place, il refuse. Je fais alors claquer ma chambrière en l'air et Bounty accélère un peu l'allure. Je le calme et laisse les autres prendre un peu d'avance. J'y vois déjà un peu plus clair et peu à présent analiser ma situation. Par rapport à ma place première, je me suis un peu déportée de deux places vers la corde et je ne suis pas dernière. Premier virage, je tente de le serrer mais les autres concurrents m'en empêche. Bounty n'a pas l'air fatigué, je lui fais allonger un tout petit peu le trot. Je double une cavalière et une jument pie.

Ne supportant pas d'être derrière, Bounty tente de continuer l'accélaration. Je le calme un peu, si je le laisse faire, il risque de vouloir ensuite passer dans le galop. Je conserve à peu près ma position jusqu'à la fin de la longueur. Pour ce virage, je trouve une issue pour me rabbatre vers la corde et je la prends, doublant ainsi un autre driver. De la voix je fais encore accélérer Bounty. Lui, affolé par le bruit des chambrière ne se le fait pas redire et avance bon train. Le défaut de la position près de la corde est qu'on ne peux pas circuler librement, je me retrouve donc rapidement coincée derrière deux sulkys et à droite d'un troisième, le même que je venais tout juste de doubler. J'observe bien tout et ne trouve pas vraiment de solution autre que de repasser devant le troisième en lui faisant une queue de poisson. Cela m'embête mais je sens que Bounty ne pourra bientôt plus supporter d'être ainsi bloqué. Je m'exécute à regret. J'ai le plaisir de voir que le driver avait eut la merveilleuse idée de se déporter lui aussi à ce moment précis.

Je gagne à nouveau une place et maintenant que Boutny est un peu plus libre de ses mouvements, je lui fait allonger l'allure, le poussant au maximum. Il me surprends alors par sa célérité. Je le savait rapide au galop mais pas au trot. Le seul problème est qu'il commence à se fatiguer. Je claque ma chambirère en l'air et l'encourage, pour qu'il continu, je le pousse de mon mieux. Au moment où la jument baie du départ se retrouve juste devant nous, Bounty récupère tout son esprit de compétition et est bien déterminé à lui passer devant, ce qu'il fait sans problème en se rabbatant un peu vers la corde.

Je remarque avec surprise que le peleton de tête dont je pourrait peut-être bientôt faire partie est pratiquement entièrement composé par les membres du haras. Cela me pousse d'avantage à encourager Bounty qui atteind à présent son maximum de vitesse au trot. Il souffle bruyament mais c'est bientôt l'arrivée. Il double plusieurs autres concurrents et arrive dans le peleton où la première place est chèrement disputée dans une sorte de botte-à-botte. Je vois l'arrivée, Bounty commence à faiblir alors que je venait de prendre la tête. Il est doublé.

A présent, je suis tellement concentrée à encourager Bounty à le pousser, que je ne fais plus attention au reste. Après avoir franchie la ligne, j'entends des applaudissements, mais je ne sais pas pour qui ils sont, nos positions étaient tellement serrée. Les jury doivent être en train de regarder la photo flash. Le commentateur parle dans son micro mais je n'entends qu'un faible bruit mélé aux autres. Je n'ai plus conscience de se qui se passe en dehors des brancards de mon sulky. Bounty ralentit progressivement. Je le laisse récupérer au pas.

Le dépassement de soi qu'il a fait m'impressionne. Je me demande ce qui la remotivé au milieu de la course, je ne me souvient même plus de la course. L'a-t-on au moins finie. Oui, sinon nous ne serrions pas au pas. J'entends un cri de joie. Le driver s'exprime-t-il pour sa victoire ou pour celle d'un de ses amis ?

N°2:trot (fin)

Bounty s'arrête de lui-même, je descends alors du siège de mon sulky et me rapproche de sa tête. Sa bouche écume et il sut beaucoup. Je lui caresse l'encolure en le félicitant, une fois encore il m'a prouver qu'on pouvait former une excellente équipe. Qu'il était excellent plutôt car sans lui, j'aurais eu beaucoup de mal à faire cette courses. Il hennit joyeusement. J'enserre son encolure, bien qu'elle soit toute collante.

- Je t'aime mon tout beau.

En réponse, l'étalon frappe le sol du sabot pour me ramener au monde réel. Je me rends alors compte du bruit excessif.

- Tu as été très courageux mon chewi, je suis extrèmement fière de toi, peut importe le résultat obtenu.

Je le ramène vers le Haras des Pommés. Mon bout de chou semble se détendre après avoir quitté l'hippodrome. Je le caresse encore. Une fois dans la cour, je le dételle, rangeant assez négligement la carriole et gardant les courrois et autres harnachement. De retour au camion, je lui retire son filet et lui enfile son licol, déjà attaché au camion. Je range le matériel dans le camion à part pour le filet dont je rince d'abord le mors. Ensuite je vérifie l'état d'ensemble de mon cheval.

Je l'emmène au coin douche et après que deux autres chevaux soit passés, c'est enfin mon tour. Je passe de l'eau, tiède pour commencer, sur les membres et ensuite je mets de l'eau froide. Je fais des gestes circulaires pour bien faire circuler le sang. Je finis la douche par une douche complète. Je sèche soigneusement mon étalon et retire la bande et la tresse de sa queue. Je le rattache au camion et lui donne du foin, attendant les autres membres. Une fois qu'ils sont là, je passe un coup de brosse sur Bounty et lui mets ses protections de transport. Il semble heureux de retourner au haras. A l'avant du camion, je me place entre la fenêtre et Sprint. A présent, toutes les bouches bavardent joyeusement. D'après ce que je retiens des quelques brides de différentes conversations, les membre du Hars du Fer Argenté, sont les premiers de la course. En passant près de l'hippodrome je regarde la piste vide, parsemée des empreintes de sabots et de roues. Une piste sur laquelle nous étions, donnant le meilleur de nous-même, à peine une heure avant.
les écuries

Les carrières de concours sont toujours plus loin que le haras. Cette fois, je décide d'y aller à pied. Arrivés à destination, j'attache Bounty à un anneau, à un poteau prévu à cet effet. Je donne une friandise à mon étalon et le laisse là, non loin de ses congénères.
Je vais voir comment se passe l'épreuve de présentation et en même temps je donne mon opinion en temps que vétérinaire à Acamill qui est déjà présente. Vers 10 h 20, car l'épreuve avait un retard de cinq minutes, je vois Faustine et Cyan arriver en piste. La crinière de la jument est toilettée en tresse en filet, et les crins noir et blanc de la la crinière lui donne un effet superbe. La jument est dans une bonne forme évidente. Je reste regarder Sprint, puis Loup et je file pour m'échauffer, laissant le soin des contrôles vétérinaires à Acamill.
Quand Bounty entre dans mon champ de vision, je vois que Faustine est à côté de lui et le caresse. Je la salue. Elle me le renvoit et retourne auprès de Cyan qu'elle bichonne avec un plaisir évident. J'attache le licol de mon étalon en collier de chien et bride ma bête. Je le détache enfin, confie à Faustine la garde de mon licol, ce qu'elle accepte avec un grand sourire, et je vais au paddock d'échauffement.

Je fais le tour du paddock au pas, en piste intérieur pour laisser ceux qui trotte sur l'extérieur. Je regarde bien l'engagement des postérieurs. Chez Bounty il semble naturel. Je le caresse et l'emmène vers le centre du paddock où je l'arrête. Je le fait bien s'appuyer sur ses quatre pieds et ouvrir son bipède latéral côté hors-crinière. De l'autre côté de l'encolure, le bout de la tresse d'étalon se balance.
Je remets Bounty au pas puis au trot, courant à côté de lui sur la piste extérieur, sur les deux main, laissant bien la priorité piste à main gauche. Du trot je tente un arrêt immédiat qui évitera de me faire perdre du temps à repasser par le pas. Une ou deux foulées de pas suffise, pour mettre Bounty dans la bonne position, avant l'arrêt total. Je le laisse tenir la position pendant 5 secondes puis le félicite. Il est presque 10h50 (je rappelle le retard de 5 minutes) et j'emmène donc l'étalon à la carrière de dressage.

N°3:CEE 1 (suite)



J'entre dans la carrière, marchant au côté de Bounty. Il est alerte et regarde partout autour de lui les spectateurs. Nous voilà enfin face au vrai jury. J'arrête mon étalon à 6 mètres environs, de profil, et le fait bien se placer en face de moi. Une fois qu'il a ouvert son bipède latéral droit, c'est-à-dire côté hors-crin, je relâche les rênes pour lui laisser avoir un bon port de tête. Une voix dans un micro annonce :

- Bounty, pur race espagnol, 7 ans pour le Haras du Fer Argenté.

Bounty n'ose pas bouger sans mes indications. Mine de rien, c'est un grand timide quand il n'a pas de cavalier sur le dos.

Une fois que le temps où le cheval doit rester immobile est passé, je me place à son épaule et m'avance en l'entraînant. Je me dirige tout droit, montrant mon dos au jury. Je relâche les rênes maintenant que Bounty a compris qu'il fallait avancer et il étend son encolure dans une posture détendue. Pour aujourd'hui, je n'ai pas pris de badine car,de une, Loup et moi n'étions pas sûres qu'elle soit autorisée et de deux, Bounty n'en a pas vraiment besoin. En effet, malgrès sa posture décontract, mon étalon avance bien. A une quizaine de mètres, je fais demi-tour. Les oreilles de mon chewi sont mobiles, attentives. Il tourne sans faire d'histoire et en redressant à peine la tête. Pendant le trajet du retour, je me risque à jeter un oeil à ses membres et je suis heureuse de constater que Bounty engage bien ses postérieurs et se méjuge presque. Après, de là où je suis, ce n'est pas si facile à voir.
Je l'arrête à notre point de départ, dans la même position qu'au début, histoire de marquer un arrêt bien net entre le pas et le trot. Bien entendu, j'ai dû remonter sur les rênes pour bien le placer et sa tête a donc un port plus fière que pendant le pas.
Je me replace au niveau de son épaule et me mets à courir, tenant les rênes un peu plus courte. Après une foulée à peine de pas, Bounty part au trot et suit docilement le même tracé que précédement. Je laisse filer les rênes pour avoir moi-même plus de liberté de mouvement et pour laisser l'étalon se détendre. Je m'éforce de garder mon cheval bien droit et au demi-tour, je reste comme la première fois du côté extérieur. Je me concentre bien sur la régularité des foulées, oubliant du même coup de vérifier si les postérieurs sont bien engagés. Sur ce point, je ne me fais cependant pas de soucis, car je sais que Bounty a compris le but du jeux.
Une nouvelle foulée de pas puis un dernier arrêt de profil à 6 mètres du jury. Pour cette dernière action, mon étalon me fait le plaisir de s'arrêter dans la bonne position. Maintenant qu'il s'est "décoincé", il n'hésite pas à se montrer tout fière et à prendre la pause, ce qui me fais sourire.
Ca y est, la première épreuve est finie, je me dirige vers la sortie, croisant Manue et "Broussy" si ce que j'ai compris de la conversation entre Loup et Manue est qu'elle portait sur leurs chevaux. Un vétérinaire vient me voir et me donne une attestation comme quoi mon cheval est apte à participer au concours. Comme si, en tant que véto, je ne m'en serais pas rendue-compte. Je le remercie cependant avec un sourire chaleureux et retourne à notre poteau.

N°3:CEE (suite)

J'attache Bounty au poteau, le débride, vérifie l'état de sa "coiffure", lui cure les pieds et l'emmène boire à l'abreuvoir qui est juste à côté. Je ramène mon étalon à son poteau et lui donne du foin dans un filet attaché en hauteur. Je pars ensuite à la recherche de Faustine. Elle est en train de faire brouter Cyan et dès qu'elle m'aperçoit, elle ramène sa jument à son attache.

- J'ai laissé ton licol au poteau pour réserver la place mais je vérifiais souvent s'il était toujours là, me dit-elle comme pour se justifier d'un reproche que je n'avais pas l'intention de lui faire.
- Ok. On rentre au haras pour manger ?
- Pas la peine, j'ai entendu dire qu'un membre a préparé un pique-nique pour tous le monde.
- Ca c'est sympas !

Nous allons donc au pique-nique où nous retrouvons tout le monde, sauf trois personnes donc Anaïs.

- Au moins, elle ne gâchera pas l'ambiance, fit remarquer Faustine.

Nous parlons principalement du concours, de nos premières impressions et de la performance d'Anaïs, dont la jument est partie au galop alors qu'elle est censée être hyper sympas et hyper forte en tout. Heureusement pour elle, la présentation n'était pas vraiment une épreuve car elle n'est pas notée et le galop a pu nous montrer que la jument était en forme.
Hippolyte reste assez réservé bien qu'il essait de participer un peu. Ca doit être la bonne ambiance qui le motive ! Nous nous séparons vers 1 heure et demi.

Je me rends à une petite sellerie improvisée en pleine air où un groom m'a apporté ma selle de dressage avec mon tapis. Je les amène au poteau où Bounty somnolent. Je ne passe qu'à 3 heures et demi et je compte aller m'échauffer à 2 h 45 voir 3 h. En attendant, je me rends à la carrière pour réviser le parcours. J'y suis depuis dix minutes quand Hippolyte débarque.

- Qu'est-ce que tu fais ?

J'allais répondre "ça ne se voit pas !" mais je me retiens. En effet, ça peut sembler bizarre à n'importe qui de voir une cavalière accoudée à la barrière d'une carrière en remuant son index devant et en murmurant quelques indications incompréhensible.

- Je révise la reprise. Toi c'est Hippolyte ?
- Euh oui.
- Je trouve que tu ne parle pas beaucoup.
- C'est vrai mais c'est dur d'en caser une quand tout le monde change tout le temps de sujet de conversation.
- Oui, excuse moi, je suis assez bavarde et je m'emporte souvent.
- "assez bavarde" ?

Je souris au ton ironique qu'il emploit.

- Bon d'accord, très bavarde, mais ce n'est rien comparé à Anaïs, je ne sais pas si tu l'as déjà vu ?
- Si, on vient du même haras.
- Ah oui, c'est vrai. Mais il me semble qu'il n'y a pas une super ambiance là-bas.
- Oui, c'est surtout la compétition qui est importante, ça change quand on vient ici, c'est moins stressant.
- Oui sans doute. Excuse moi, je dois y aller, mon cheval m'attend, ajoutai-je en remarquant qu'il était 2h30.

Et je m'en vais. L'entrevue entre Hippolyte et moi me semble bizarre. A priori, rien d'anormal, juste quelques paroles échangées. Mais il me donne l'impression d'être réservé et puis tout à coup il vient de lui-même me parler. Louche. D'autant plus qu'il ne semble pas tendu de parler. Peut-être qu'il n'aime pas avoir trop de monde autour de lui. Bref, j'ai encore deux jours pour élaircir ce petit mystère.

Bounty m'accueil d'un hennissement tout content de trouver un visage connu. Je le caresse, lui passe un coup de brosse et l'harnache. Je l'emmène au paddock d'échauffement et donne mon heure de passage au directeur de paddock.
Je me mets en selle et ressangle avant d'entrer dans l'espace de monte. J'y règle mes étrier en menant Bounty au pas. Il semble bien détendu. Après cinq minutes, je prends le trot et je teste diverse transition au deux mains. Vingt minutes plus tard, je fais un galop sur les deux mains et fais quelques cercles. Je laisse Bounty souffler au pas jusqu'à ce qu'on m'appelle pour mon passage au dressage.

N°3:CEE (suite)



J'ajuste mes rênes et quitte le paddock pour la carrière de dressage. Je me place piste à main droite sur la piste et je demande le trot d'une pression de mollet. Bounty y va gaiement, et je le ramène au trot de travail. Il ne vaudrait mieux pas qu'il ne s'éssouffle avant d'avoir commencé, sinon il ne pourra pas finir la reprise.
<Allez Jump, on l'a beaucoup répétée, tu ne l'oubliera pas!>
J'ai beau le penser de toutes mes forces, ma boule à l'estomac est bien là. C'est la première fois que Bounty et moi sortons en concours de dressage et j'espère faire honneur au prestige de Bounty en dressage.
Je double en A, la reprise commence.

Les haut-parleurs m'annonce alors que je me redresse vers L pour repasser au pas. Je stoppe mon accompagnement du bassin et Bounty s'arrête, bien au carré. Il est intelligent mon étalon et a bien compris ça : cavalier, arrêt carré mais pas cavalier, ouverture du latéral hors-crin. Je prends le sdeux rênes dans ma main gauche, sans me presser ni m'affoler, ce qui est plus facile à dire qu'à faire, et je porte la droite à la visière de ma bombe. Je récupère mes rênes et demande le pas, reprenant confiance en Bounty qui semble tout mignon et tout gentil.
En I, je reprends le trot et retourne piste à main droite. En jouant discrètement avec mes rênes, je régularise l'allure. En R, j'accompagne le cercle de 15 mètres avec mon regard et tente une incurvation. Continuer les exercices en concours est risqué mais là, en l'occurence, il ne chasse pas les hanches, bien qu'il ne s'incurve pas parfaitement.
A peine le cercle achevé que je pars sur la diagonale. Je regarde bien au loin et sens les réaction de Bounty avec le reste de mon corps. Le trot assis n'est pas des plus agréable quand on commence mais, une fois qu'on a compris le rythme, il est assez agréable, surtout si le trot n'est pas trop rapide.
Après une largeur en piste à main gauche, je guide à nouveau mon chewi sur une oblique en F. Je me dirige bien droit sur E et est tellement concentrée sur la direction que 'oublie presque de repasser au pas. C'est donc après L, mais avant E, que je change l'allure grâce à mon poid du corps.
Le pas est plus propice à la concentration car on est beaucoup moins bousculée. Je m'applique donc à l'arrêt en S, me redressant et bloquant mon bassin. Bounty se stoppe sans que j'ai besoin d'agir sur les rênes. Je garde quand même un contact moelleux avec la bouche et avec mes jambes. Bounty a l'air de bien connaître la reprise, car une fois les 3 secondes écoulées, il repart au pas de lui-même. Je reprends le contrôle, d'autant plus que je sens que mon étalon a une irrésistible envie de galoper.
Je le retiens jusqu'en H où je l'accompagne dans son départ au galop. Je calme mon petit boulet de canon et le mène sans difficultés sur le cercle de 20 mètres. Il n'y a pas à dire, le galop est super agréable quand on reste assis. Je l'accompagne bien, sans pour autant m'agiter ou le faire accélérer.
Là encore, après le cercle, je dois rapidement me préparer à une diagonale. Je passe assez rapidement au trot après avoir viré en R, pour ne pas me retrouver dépassée par l'allure de mon p'tit bout d'chou. Après avoir dépassé la ligne du milieux, je me grandis, ce qui a pour résultat de finir au pas.
Bounty chauffe encore un peu pour le prochain galop. Je n'ai pas beaucoup de temps à le retenir car à peine nous retrouvons la piste dans un virage, que nous devons reprendre l'accélération. J'isole ma jambe extérieure, place mon poid du corps. Ca suffit à Bounty qui prends le galop que je m'efforce immédiatement de régulariser. Un nouveau cercle identique au dernier sauf par le sens. Sur cette courbe, je me concentre pour bien couper le coin, ce qui me rapelle que je n'ai pas pensé à le sfaire plus tôt. J'espère de tout mon coeur que Bounty a pu me compléter en ne les oubliant pas.
Tout en conservant le galop, je fais bien attention de bien entrer dans le coin et je caracolle, piste à main gauche. Une longueur aux foulées régulières passe et une fois en C, je me redresse et nous voilà en route pour notre dernier trot.
En E, je commence une demi-volte, mais au lieu de partir en oblique, je marche tout droit vers C. A l'endroit où I devrait se placer, je reprends le pas. Je soigne la discrétion de mes aides pour m'arrêter en G. Cette fois je ne pense pas à vérifier le placement des membres de Bounty, tellement je suis concentrée sur ma dernière action. Je salus à nouveau le jury et maintient l'arrêt. Bounty profite de pouvoir une dernière fois montrer sa classe et incline bien sa tête de façon à ce que son chanfrein soit presque perpendiculaire au sol, arc boutant son encolure sans s'encapuchonner.

Voilà, c'est enfin finit ! Je caresse mon étalon dont je viens de découvrir une nouvelle qualité et le guide vers la sortie, me souciant peut de ma place au classement provisoir annoncé.

N°3:CEE (fin 1ère journée)

Je passe au poteau pour récupérer le licol de Bounty et je le ramène au haras, sans oublier de préalablement jeter un coup d'oeil au concurrent en cours d'épreuve. C'est Hippolyte. Mais je fais surtout attention aux coups de talon qu'il donne dans les flancs de sa monture. Je souffre pour elle. Avant que cette vision n'arrive jusqu'à Bounty qui a trouvé amusant de brouter l'herbe se trouvant si possible sous mon pied, nous partons.
les écuries

N°3:CEE 1



Pour cette après-midi, je réussit à dénicher un petit coin sympa, protégé du vent par les arbres, pour attacher Bounty. La reconnaissance du parcours n'est pas pour tout de suite. Je panse donc mon étalon avec le plus grand soin.
Le ciel est parsemé de nuage, cela ne m'étonnerait pas qu'il pleuve en fin de journée. Comme la veille, je m'applique à tresser la queue et la crinière de mon cheval. Comme ces coiffes doivent se faire d'un trait, je vérifie l'heure sur ma montre. Allez, j'ai le temps de faire la crinière. Je m'emplois donc à refaire la tresse d'étalon de la veille. Je trouve qu'elle donne un certain style à Bounty, et le coquin qui en est bien conscient ne parade que plus. Je vérifie que la queue est bien démélée quand on nous previens par un signal sonore que la reconnaissance du parcours débute.

- Bounty je te laisse un moment mais c'est pour ton bien.

Je vérifie d'un coup d'oeil que rien ne traîne autour de mon cheval et me dépêche de rejoindre les autres cavaliers à la carrière de concours. Dans un premier temps je repers l'ordre des obstacles puis je suis le parcours à pied, mesurant la distance entre les sauts de la combinaison 5, voyant comment négocier certain virage et regardant où je peux essayer de gagner un peu de temps. Je finis ma reconnaissance par refaire mentallement le parcours. Un second signal sonore nous avertit que c'est finit et je retourne auprès de Bounty alors que le paddock d'entraînement vient d'ouvrir sa porte.

Je tresse la queue de mon chewi. J'applique un tout petit peu de laque pour éviter que tout ce toilettage ne s'éfiloche. Bounty passe dans les derniers, je vais donc près de la carrière voir les premiers parcours, nottament celui d'Acamill et de Citronnelle. Je regarde aussi celui d'Anaïs dont la jument, creuvée par un entraînement intensif fait tomber plusieurs barres, se faisant durement punir à chaque fois. Après celui De Sprint et d'Ombre je me retire près de mon étalon, regrettant de ne pas voir celui de Loup et Illusion qui passe juste après.

Avant de regagner le bon petit coin de Bounty, je passe à la selleire improvisée où mon matériel a bien été apporté. Je selle et bride Bounty. Je lui pose ses guètres et ses protèges-boulets et l'emmène au paddock d'échauffement qui est divisé en deux partie : une pour détendre son cheval aux différentes allures et une autre pour le détendre au saut.
Le chef de paddock coche mon numéro de passage quand je le lui donne à mon arrivée et me prévient que les horaires sont maintenus. Cette fois, il n'y a pas de retard. Je me mets en selle, ressangle, règle mes étriers à une longueur dressage et entre dans la première partie du paddock.
Pendant un quart d'heure je détends Bounty au pas et au trot, travaillant la direction principalement. Je règle mes étrier longueur obstacle et galope sur un ou deux tour sur les deux mains. On me laisse passer quand je suis prioritaire sur la piste sauf une cavalière qui doit avoir du mal à digérer que la priorité est maintenant pour la piste à main gauche.
Je me rends dans la deuxième partie du paddock et saute d'abord quelques croisillons et petits verticaux. J'enchaîne ensuite deux à trois saut plus conséquents, dont le plus haut doit mesurer dans les 75 cm.

- Bon, mon beau, je ne te l'ai pas encore dit mais il va y avoir un obstacle de 90 cm à sauter. C'est un vertical dans une combinaison. C'est le cinquième saut. Prends le comme si c'était un entraînement et ça se passera bien d'accord ? De toute façon, je n'ai pas encore testé tes limites en saut et je pense que tu peux le faire. Il faut juste que tu n'ai pas peur car l'obstacle est, disons, "coloré". Mais ça ira, je te le promets.

J'allais quitter le paddock mais le chef me dit que ce n'est pas la peine, car le ratissage de la carrière a fait prendre quelques minutes de retard. J'en profite pour bien faire souffler mon cheval et pour bien me concentrer sans stresser.

- Miss Jump, c'est à vous !

Je sors de ma petite bulle et guide Bounty vers la carrière de concours.

N°3:CEE 1 (suite)



J'entre dans la carrière passant entre le sobstacle 6 et 7. Je vais au petit trot jusqu'au coin près de l'obstacle 5B où je m'arrête pour me présenter au jury. Il m'annonce et fait retentir la cloche. Je repars au trot puis au galop et me dirige vers la ligne de départ, materialisée par deux cellules qui déclencherons le chrono.

Le premier obstacle est bas par rapport à la moyenne de la hauteur du parcours. Bounty le passe donc sans problème, d'autant plus qu'il n'est pas trop tape-à-l'oeil. Le deuxième, c'est l'inverse. Le rouge est déjà plus vif que le bleu et il y a un sous-bassement. Je me félicite d'avoir pensé à faire cette petite séance de désensibilisation ce matin. J'encouage Bounty qui me prouve son bon coup de saut. L'obstacle n'est très imposant et il en faut plus pour ébranler mon p'tit Bounty. L'obstacle 5A me vient à l'esprit mais les oreilles mobile de l'étalon attendant mes commandes me fait me concentrer sur ma trajectoir jusqu'au 3. Chaque chose en son temps.
Nous abordons bien droit le saut et Bounty a donc le temps de s'y préparer. A la réception, un mouvement à notre gauche inquiète Boutny. C'est en fait le vent qui a un peu soulevé la bâche du 5. Je calme mon espagnol, évitant de me stresser pour la suite et me concentrant sur le 4. Cette solution doit marcher. Devant mon assurance, ma monture se réinterresse au parcours et suit parfaitement la courbe que je lui fait tracer jusqu'à l'oxer noir. Bounty aime bien le sobstacle au couleurs froides comme le bleu foncé ou le noir. Il saute donc franchement et s'applique à la réception.
Je le reprends un peu en main et décrit une large courbe pour arriver parfaitement en face du centre du premier saut de la combinaison. La bâche affole un peu Bounty. Je sens qu'il se prépare à dérober. Je le relance en le rassurant.

- Allez Bounty, c'est un entraînement, tu peux le faire. Et tu dois le faire si tu veux ta pomme ce soir. Allez, ça va aller, allez.

Mes encouragements, on raison de l'hésitation et Bounty prends ses battues d'appel, bien déterminé à passer. Bounty sautait peut-être plus haut avant d'être avec moi, mais je préfère y aller progressivement, sans trop le bousculer, espérant qu'il ne perdra pas ses bonnes habitudes. Mais j'espère peut-être un peu trop car j'entends la barre cogner les postérieurs. J'ai juste à prier pour qu'elle ne soit pas tombée (hors propos, une fois, une cavalière a taper dans 3 barres de suite sans les faire tomber^^). Mais je ne vérifie pas car je contrôle la foulée à la réception, pour qu'il n'y ait pas de cafouillages pour le saut suivant. Un oxer, ça se prends dans la foulée. Les couleur surprennent un peu Bounty et il fait à peu près le même saut que précédement. Le second de la combine étant plus bas, ça aide, et nous le franchissons avec cependant une récéption un peu douteuse.
Une fois que Bounty a bien repris son équilibre, je le fait accélérer pour gagner quelques morceaux de secondes au chrono. Mais je ne néglige pas pour autant l'abord de l'obstacle 6. Il est un peu de biais et je prends donc un bon coin pour bien le prendre. La hauteur a encore un peu baissée. Bien qu'il y ait trois "colonne" à passer, l'étalon le survole et je me contente de ne pas le gêner.
J'enchaîne sur une boucle pour arriver dans le bon sens sur le dernier saut. Déjà fini ? Non pas encore, il ne faut pas que ma concentration redescende. Je la prends plus serrée que les deux cavaliers passé avant moi. Je le vois aux traces que leurs chevaux ont laissé sur le sol. Ces marques, je le srejoint juste avant de me mettre face à l'obstacle. Les couleurs ne pause pas de problème à Bounty mais le bidet complique un peu la situation.

- Allez, tu en as vu des pires.

J'ajoute quelques claquements de langue pour l'encourager et nous passons avec brio. Je fais accélérer Bounty jusqu'au passage "inter-cellulaire" de l'arrivée; Je ralentit progressivement Bounty et le mène vers la sortie en le récompensant de caresse et de mots doux.

- Je vais finir par croire que les bidets ne te font plus peur.

Plus pour rire que par peur, l'étalon me fait un petit écart quand nous repassons près du 7 pour quitter la carrière. Je souris.

- Je vais aussi finir par croire que tu comprends tout ce que je te dis.

Bounty relève fièrement la tête, ce qui me fait rire. La concurrente suivante, stessée à mort, me croise et se détend un peu, se disant que si je sors du parcours en riant c'est que ça doit pas être si terrible que ça.

- Tiens, dans l'histoire, j'ai oublier de regarder si cette barre est tombée ou pas.

Je me retourne vers la carrière, où Cynthia se fait présenter, sachant que cela ne m'apportera pas grand chose car si la bare est tombée, elle doit déjà avoir été remise en place.

N°3:CEE 1 (fin 2e journée)

Je descends et faire boire Bounty à l'abreuvoir. Une cavalière et son cheval s'approche et Bounty couche les oreilles. Je le gronde et l'amène au haras. Je le désharnache et range son matériel dans la sellerie, laissant un mot au groom pour qu'il m'apporte mes affaires demain matin aussi.
A priori, l'exercice de ce matin a bien marché. Bounty est encore tout chaud d'énergie, je décide donc de l'emmener sur le cross en main.
le parcours de cross

N°3:CEE 1



Après la pluie qui est tombée cette nuit, le soleil est revenu. J'attache Bounty dans un coin tranquille. Je le brosse avec l'étrille, le bouchon, la brosse douce et tant qu'à faire, je passe aussi l'époussette pour faire briller l'étalon, même s'il y a de la boue sur le cross. Je démèle la queue et la crinière et fais une tresse de queue. Nous somme appelé à la reconnaissance du terrain juste avant que je n'attache l'élastique. Je me dépèche de finir et me rends sur le cross.

<Houlà ! Heureusement qu'hier je l'y ai emmené, sinon je ne sais pas ce que j'aurais fait.>

- Tu reconnais le parcours ?
- Non, je compte les brins d'herbe. Ah, désolée Hippolyte, je n'avais pas vu que c'était toi. Qu'est-ce que tu me veux ?
- Oh, rien de spécial.
- Cool, parce que je dois y aller.

En effet, la sonnerie de fin de reconnaissance vient de retentir.

- Moi aussi.
- Super, dis je sur un ton légèrement moqueur.
<Pourquoi il me colle celui-là ?>

Je me dépèche de partir. De retour près de Bounty, je lui tresse la crinière de la même façon que les jours précédents. Comme ça, sur les photos il aura toujours la même tête. Pendant ce soin, l'échauffement des premiers concurrent s'est passé et je vais donc furtivement voir comment ça se passe. Je remarque que le sol a l'air tout boueux, assez glissant. Je me dis que j'ai bien fait de prévoir des crampons. Je me rends à la sellerie où je peux à nouveau constater l'efficacité du groom, qui a même apporté une bavette selon ma demande.
J'emporte mon bazar près de mon espagnol et y trouve...Hippolyte ! Cette fois, ça ne va plus !

- Qu'est-ce que tu fais prés de mon cheval ?
- Je l'admirais, il a l'air en forme.
- Bien sûr qu'il ets en forme ! Je ne m'amuse pas à l'épuiser pour soi-disant faire augmenter ses performances.
- C'est ça alors ?
- Hein ?

Je me sens déstabilisée.

- Mais de quoi tu parle ? Et tu n'as pas un cheval dont tu dois t'occuper par hasard ?
- J'ai l'impression que tu ne m'aime pas beaucoup.
- T'as trouvé ça tout seul ? Je ne supporte pas qu'on vienne voir comme ça mon cheval, quand il est à l'écart des autres, surtout si on vient d'un haras qui ne juge que par la performance !
- Tu as quelque chose contre ça ?
- Oui, maintenant tu me laisse tranquille ou je vais vraiment finir par m'énerver.
- Ecoute je suis désolé de t'embêter mais...
- Tu n'as pas encore compris qu'il était temps que tu t'en aille, tu me fais perdre mon temps.
- Jump !

Je me retourne vers Faustine qui m'appelle.

- Tiens ! ...Toi ! lance-t-elle à l'annonce du cavalier. Je crois que ton cheval s'est détaché.

Hippolyte s'en va sous le regard noir que je lui lance quand il fait mine de ne pas vouloir s'en occuper. Faustine m'adresse alors un grand sourire.

- C'est pas vrai, son cheval est bien à sa place mais j'ai remarqué que tu degageais des ondes négatives à cause de lui.
- Merci Faustine, vraiment, il m'énervait tu peux pas savoir.
- Ca va mieux maintenant, j'ai au moins mériter un resto pour ce midi ?
- Compte sur moi !

Ma coloc repart et je la remercie encore intérieurement. Bounty hennit, voulant à nouveau récupérer mon attention. Je le caresse et vérifie qu'Hippolyte ne lui a rien fait. Bounty s'impatiente et je le selle donc, glissant la sangle dans la bavette. je le bride, lui pose ses guêtres et ses protèges-boulets. Je mets mon gilet de cross et ma bombe, je prends ma cravache et mes gants et emmène Bounty au paddock.

Je l'échauffe sur sable pendant vingt minutes à toutes les allures et lui fait sauter quelques barres. Un bout du cross a été isolé pour un échauffement plus approfondit. Je descends, soulève successivement les quatre sabots de Bounty, retire le coton des mortaises et y vise les crampons en faisant attention de ne pas soulever le fer dont je vérifie létat du même coup. Je remonte et mène Bounty sur des montés et des descentes et aussi sur un petit tronc. Je le laisse ensuite souffler au pas, mais le garde actif pour qu'il ne se "refroidisse" pas. Le chef de paddock me signale que c'est bientôt mon tour et je dirige Bounty vers l'entrée du cross.

N°3:CEE 1 (suite)



Je mets Bounty au trot sur un cercle, vérifiant qu'il est bien à l'écoute malgrès cette vaste étendu d'herbe. Il semble comprendre que c'est toujours le concours, peut-être à cause de la foule agglutinée près de la barrière. Je remarque la présence du vendeur de la boutique de matériel. Il lève le pouce en signe d'encouragement, sans doute comme il le fera pour les autres membres. Je me dirige vers le jury et leur donne mon numéro. Il m'annonce et font résonner la cloche; Je constate aussi la présence de Sprint et Acamill, Loup doit être en traind e s'échauffer ou de préparer son cheval.

Je prends le galop, je m'efforce de bien le maîtriser, de garder le contrôle sur mon étalon qui semble avoir très envie de sauter. Je passe la ligne de départ. C'est partit ! A l'aide d'une ligne brisée, j'attaque le premier obstacle, une croix en bois. Elle n'est pas très haute et ressemble assez à un croisillon. Bounty ne la jamais sauté, ni même approché, mais comme je reste concentrée et que je maintiens ma position il y va.
A peine est-il passé que je me remets en place, gardant le contact avec mes jambes sans pour autant demander l'accélération. Je mantiens une ligne droite, Bounty se prépare et saute donc aisement la haie, obstacle que nous avions sauté à chaque entraînement. A la récéption, je le félicite de la voix et le fais déjà virer vers le pars à mouton. Celui-là, on l'a bien travaillé. Bounty s'en souvient et semble hésiter sur l'option à prendre. Il perd donc un peu d'impulsion mais je le emets dans la cadence, le dirigeant franchement vers la gauche. Il passe ainsi l'obstacle d'un seul saut.
Son hésitation est peut-être rattrappée au niveau du chrono, mais j'avais prévu de prendre un peu d'avance ici. Le contre-bas approche, Bounty semble ne pas le voire tout de suite. Je le lui signal vocalement et le ralentit légèrement pour qu'il "descende" de l'obstacle.
Les postérieurs posés au sol, je reprends une cadence énergique. Le ruisseau est passé dans la foulée mais le bruit de l'eau qui coule détourne l'attention de Bounty.

- Hey !

Je le rappelle à l'ordre gentillement et il semble se souvenir qu'il est en concours. Il semble vouloir accélérer dans la montée qui approche mais je le calme, préférant économiser cette énergie nouvelle. Et oui, il n'est pas très endurant mon petit bonhomme ! Il saute l'obstacle, se souvenant d'un tronc que noux avions passé dans de semblable conditions de variation de terrain. Quoique, il n'y avait pas de boue. Celle-ci rend plus pénible l'avancée de notre binôme et je me félicite d'avoir bien pensé aux crampons.
Après une petite pente je me dirige droit sur le contre-haut. Le ruisseau recroise notre chemin. mais cette fois, Bounty le saute. Je suis surprise et un peu destabilisé, mais j'arrive à me reprendre rapidement, à temps pour canaliser l'impulsion de mon chewi qui "monte" l'obstacle.
Je le félicite, le remerciant du même coup de sa coopération et le dirige vers... la barque rouge ! Je lui ai montré l'obstacle hier mais il semble démonté par la couleur vive et la forme bizarre. J'y vais donc franchement, l'encourage de la voix, y crois de tout mon corps. Nous ne l'avons jamais sauté, Bounty prends des battue d'appel un peu maladroite et à la fin du planer ses postérieurs tape dans l'obstacle. Il n'apprécit pas et veut accélérer. J'essais sans succès de le calmer et le mène tout de même vers le gué.
Bounty, faisant plus attention à ce qu'il avait passé plutôt qu'à ce qui venait sursaute un peu en entrant dans le gué. Mystérieusement, l'eau le tranquilise et je récupère parfaitement le contrôle. Les éclaboussement que procure le galop nous rafraîchissent et une fois sortit, nous repartons dans la course.
Il ne reste plus qu'un obstacle et je ne le sens pas fatigué, je laisse donc l'espagnole accélérer à sa guise, vérifiant tout de même que j'ai son attention et le contrôle parfait de sa direction. Je le reprends un peu avant la "pyramide" de troncs qui fait comme un spa qui monte et qui descends. L'obstacle n'est pas très haut mais plutôt long. Après avoir bien réglé son galop, il saute dans la foulée sans aucun problème et récéptionne avec son style bien particulier. Je le félicite de la voix et en le caressant furtivement en même temps que je demande une accélération.
Il ne se fait pas prier et allonge l'allure sans discuter.
Je sens, vers la fin du sprint, un peu de fatigue. Je repasse donc facilement au trot après être passée entre les cellules de la ligne d'arrivée; je le repasse au pas et le caresse abondement en le laissant souffler au pas. Il me semble entendre que l'on annonce quelque chose au micro mais je ne m'occupe plus que de mon cheval. C'est pourquoi je réagit vite quand il trébuche pour ne pas tomber. Je remarque alors qu'il boîte légèrement alors que deux secondes plus tôt il marchait en faisant son fier. Dès que nous sommes sortis du cross je mets pied à terre et le fait marcher pour mieux observer le maigre boitillement.

N°3:CEE 1 (fin)

Un vétérinaire arrive rapidement mais je m'occupe déjà de Bounty. Je tate ses tendons et ses articulations à l'antérieur gauche, celui qui semble touché. Rien d'anormal, même la température après cette épreuve est bonne. Je vais donc chercher rapidement un cure-pied et saisit le sabot de l'étalon. Je nettoie, vérifiant le scrampons du même coup. ils n'ont aps bougés, je remarque alors un petit caillou. Il a dû se le coincer en trébuchant. Je le retire et observe avec bonheur qu'il n'a laissé aucune marque, c'est juste que Bounty est douillet. Je le refais marcher et tout est redevenu normal.
Je réconforte l'étalon et le ramène à son petit coin tranquille. Je retire les crampons, prends le licol et la boîte de pansage et ramène en main Bounty aux écuries.
les écuries

J'arrive près des carrières de concours avec Bounty et mon petit sac à dos. Je salue plusieurs membres au passage et vais attacher l'étalon dans un coin tranquille avec de l'herbe (mais pas forcément à l'écart). Je pose les provisions à côté et bichonne un peu l'étalon. Il s emet à brouter distraitement et je vais donc dire bonjour aux autres membres que je n'avais pas encore vu. Certains m'ont l'air assez stressé, moi pas le moins du monde. Je suis d'un calme olympien car je sais qu'on s'est bien entraîné Bount' et moi.

Quelqu'un annonce que la reconnaissance du parcours à commencé et je me dépêche d'y aller. Ce n'est, certes, pas aussi compliqué qu'un parcours d'obstacle, mais je préfère savoir à quoi je vais être confrontée.
Pour commencer, un couloir de barre. C'est rudimentaire, il est assez large, tout va bien, même s'il y a un virage. Une branche basse avec des guirlandes. Tiens, je ne l'ai pas encore fait ça. Mais on a travaillé avec des sapins de Noël (en fait ce n'était pas aussi stupide que ça comme entrainement^^)et pratiquement à chaque fois avec des branches basses, donc ça devrait aller. S'en suit un slalom avec des bidons rouge. La difficulté, c'est qu'ils sont rouge, j'ai plutôt l'habitude des bleus, couleur qui ne fait pas paniquer Bounty.
En prenant connaissance de ces difficultés, je reste toujours aussi calme, pensant que c'est bien partit. Mais je me fourre le doigt dans l'oeil. Après un nouveau couloir de barre où un reculé est demandé, ce qui est assez facil à obtenir en main, vient le passage de bâche. On l'a bien travaillé mais j'ai peur que mon espagnol ait oublié. Mais le pire arrive : un couloir en tuyau d'arrosage jaune. Alors ça, je n'y ai jamais pensé l'espace d'une seconde. Je devient blême, connaissant Bounty, je sais qu'il ne va pas apprécier. Du coup pour ne pa sinquiéter tout le petit monde autour d emoi, je me mets à plaisenter. Mieux vaut en rire qu'en pleurer comme on dit. Et l'élément suivant y est tout à fait propice. Un slalom décalé avec des balles de tennis sur les plots. Je sors donc, comme une gourde :

- On va devoir jongler ? Parce que moi, une fois que ça dépasse deux balles je suis totalement out.

Loup m'explique que non et je passe pour la gourde de service, ce qui me va très bien après être passée par la pipelette de service aux concours précédent (on passe le stress comme on peut, même si je n'ai pas besoin de stress pour être pipelette). Comme je pense trop au couloir avec les tuyau, je ne réfléchis pas suffisamment à la difficulté de ce slalom, je me contente juste d'espérer que Bounty ne les enjambera pas comme à l'entraînement.
La suite est un peu plus rassurante : barres au sol, rien de compliqué, baquet d'eau, depuis le temps que je travaille dessus ça devrait aller d'autant plus que c'est plus facile à pied. Mais là encore grosse désillusion.

- Ouah, qu'est-ce que c'est que ce machin ? demande un cavalier dans le tas de participants.

Ce machin, comme il l'appelle, ressemble à un couloir dont les bords sont formés de plots multicolores et de haies artificielles.
<Oulàlà, c'est encore pire que les tuyau d'arrosage.>
Je suis bien tendue quand on arrive à la fin, c'est à dire à une planche en bois, genre qui résonne si une coccinelle se pose dessus. Et en plus, il faut s'y arrêter. Je ressors de la carrière en craignant ce qu'il va se passer.

Je m'efforce cependant de me calmer et de me rassurer le plus possible. Si je restresse Bounty, là c'est sûr qu'on ne s'en sortira jamais ! Je vais donc faire un tour du côté du panneau récapitulatif du parcours et regarde l'ordre de passage. Je suis quatrième. C'est une bonne place. Pas assez tôt pour être dans les premiers à affronter l'impossible et pas assez tard pour avoir le stress de passer dernier et de se ridiculiser après pleins de beaux parcours. Forcément, ça m'aide à reprendre le contrôle sur mes émotions et je rejoins Bounty déterminée et me répétant mentallement "On peut le faire, on peut le faire..." Le concours ne fait ni chaud ni froid à mon chewi, enfin si un peu quand même car il y a des friandises à la clé, il n'est pas au courant que j'ai préparé des cookies pour les chevaux pour ce midi. Je le détache et l'emmène au paddock où je commence à l'échauffer en le longeant aux deux premières allures. Pendant que je le fait souffler, je jette un oeil à la carrière où viennent d'entrer Chachou et Acajou. Ca n'a pas l'air de se passer trop mal pour eux. Mais Bounty apperçoit le parcours et cmmence à se tendre.

- Eh mon chou. Tu as peur de ne pas êtres à la hauteur.

Bonne stratégie ! En touchant ainsi l'espagnol dans son amour propre, j'en tire un partenaire déterminé à montrer ce qu'il a dans le ventre. Ca finit de dissiper mes dernières angoisses et nous retournons à l'échauffement. Je le fait galoper et faire quelques slalom avec des cubes à disposition des participants. Au fur et à mesure les cavaliers défilent, notamment Stroumph et Spririt avec Corail et Harmonie. Ca devait être le moment "poney" du parcours. Je sors du paddock, me concentrant uniquement sur les premières difficultés, afin que mon courage ne s'envole pas.

N°4 : mania (suite)



Je rentre dans la carrière avec Bounty à mes côtés. Il est nerveux et me bouscule un peu. Je le reprends gentiment et vais saluer le jury qui annonce notre binôme au micro. Je me place sur la ligne de départ et ça y est, c'est partit !
Tout d'abord, le couloir de barre. Comme il est large je peux continuer de marcher sur la gauche de mon étalon. Ca se passe bien, y compris au virage où je dois cependant un peu le précéder. Nou ssommes bien partit, ça nous donne du courage pour affronter la suite.
La suite en question est une branche basse avec des guirlandes. Je sens Bounty se tendre et je lui caresse l'encolure pour le rassurer, lui dire "je suis là, ne t'en fais pas". Je passe end essous la première, faisant mine de baisser la tête, Bounty me suit donc, même s'il hésite un peu.
Je le félicite et l'emmène, déterminée, sur le slalom. Comme je le pensais, la couleur rouge rebute un peu mon chewi. Nous devons donc perdre du temps en grands virages pour garder une distance de sécurité entre nous et les bidons.
Comme j'ai attaqué le slalom sur la gauche nous arrivons bien placé pour entrer dans le couloir de barres suivant. Avec une légère pression sur la longe, je vérifie que j'ai toute l'attention de Bounty. Vers la fin du couloir je répète la pression en insistant plus. L'espagnol s'arrête, les oreilles dréssées, se demandant ce que lui réserve la suite. Comme dans le box quand je veux le faire reculer, je me place devant lui et appuis sur son poitrail. L'effet souhaité ne se fait pas attendre et l'équidé recule, se questionnant franchement sur ma santé mentale. C'est vrai quoi, on ne recule devant rien à un concours habituellement. Il se rassure quand nous repartons au petit trot vers la bâche.
Je suis agréablement surprise qu'il n'ait pas oublié nos entraînements et qu'il passe donc sans broncher sur la bâche. Il faut dire, elle est bleu. Elle aurait été d'une autre couleur que ça aurait fait toute une affaire d'Etat.
Arrive le premier des passages hyper-délicats-ne-pas-laisser-Bounty-faire-son-émotif. Nous repassons donc au pas et je le rassure avce des petites gratouilles lui sussurant que ce n'est jamais qu'un couloir de barres aux barres un peu zigzagantes. Ca ne semble pas vraiment le convaincre mais il sait que c'est un concours et qu'il doit être iréprochable s'il veut sa carotte. Pour faire passer son angoisse il ne trouve donc rien de mieux que de partir au grand trot. J'arrive un peu à le modérer et je cours à ses côtés, essayant de ne pas sortir moi-même des tuyaux. Ver sla fin, un coup de vent déplace d'un milimètre le tuyau de la gauche. Bien sûr, mon chewi ne le rate pas et il pointe avant de faire un écart. J snes l'attention des spéctateur dirigée sur le postérieur droit du beau gris. Je jette donc un coup d'oeil, priant pour qu'il ne soit pas en dehors du couloir. Il est posé sur le tuyau. Le jury semble perplexe. comment considérer cette situation. De mon côté, j'évite de me poser tant de question. Bounty, sentant ce contact bizarroïde se tend à nouveau. je le calme et le fait partir au trot. Ca y est, enfin sortit de ce calvaire !
Je le ralentit au petit trot pour le slalom décalé qui suit. Je tiens Bounty assez court car je sais que, même au trot, il essaiera sûrement quelque chose avec les balles. Et puis, ça me permet de mieux le diriger et ainsi éviter qu'il n'enjambe les plots. Ce passage n'a pas l'air de plaire à Bounty et au moment de dépasser le dernier, il envoie un coup de pied. Je crois bien qu'il a touché quelque chose, mais je ne suis pas sûre. Je ne m'attarde pas pour vérifier, on a assez perdu de temps comme ça.
Nous continuons au trot sur les barres au sol. pendant la reconnaissance, j'avais remarqué qu'elles étaient positionnée expré pour cette allure, bien que le spasser au pas ne soit pas un problème. Cependant la première est un peu plus éloignée et on doit donc commencer dans un trot actif qu'il faut ensuite modérer. L'univers des foulées, qu'est-ce que c'est compliqué^^.
Je décide de profiter de l'allure pour tenter de passer le bac d'eau. Comme c'est un sous-bassement d'obstacle, je me dis qu'on pourrait le sauter. Mais Bounty ruine mes espoirs en pilant juste devant. Nous devons donc le traverser au pas. Je m'aventure la première, afin que l'espagnol se décide plus rapidement. me voyant ainsi m'éloigner, il ne tardepas à me rejoindre rapidement même s'il lève bien haut ses membres quand ils touchent l'eau.
Le couloir suivant est, à mon avis, le plus compliqué des passages hyper-délicats-ne-pas-laisser-Bounty-faire-son-émotif. J'y vais donc sûre de moi, même si mon chewi semble devoir faire un choix cornélien : je suis tranquillement ma propriétaire et si un monstre surgit je me planque derrière elle ou je refuse de passer ou je passe au triple galop envoyantd e scoups de cul au cas où le monstre veut m'attaquer. Je lui caresse l'encolure et il semble se souvenir que s'il part au triple galop, il n'aura plus de proprio pour lui donner des friandises et que s'il s'arrête, il n'aura pas de friandise car il aura fait n'importe quoi. Il opte donc pour la première solution et me suit tout doucement, en me serrant de prés. Tellement prés que je sens son souffle dans mon cou.
<Gros béta.>
Cependant, il a du mal à rester calme et tente de partir au galop. Comme je le retiens il finit par avancer en biais au trot. Acélérant vers la fin.
c'ets donc à cette allure que nous arrivons sur la planche de bois. Le son de ses pas stresse énormément mon gris qui a donc tendance à vouloir accélérer. J'emplois donc toute ma maitrise du cheval pour l'arrêter. Ca me prends un peu de temps mais j'y arrive à la limite de la planche, juste avant de descendre. Je profite de ces quelques secondes d'arrêt pour calmer l'étalon, sans grand succès car il se met presque à piaffer sur place. Au bout de cinq seconde je descends de la planche en bois, suivit par un Bounty qui démarre immédiatement au grand trot. Nous franchissons la ligne d'arrivée, arrêtant le chrono du même coup. Avant de sortir, je calme mon chewi.

- C'est bon, c'est fini maintenant, calme.

J'y arrive au moment de quitter la carrière. C'est Loup et Illsuion qui nous succèdent. Je lui tape dans la main comme pour lui passer le relais et je lui souhaite intérieurement toute la chance possible.

N°4 : mania (suite)

En retournant au point d'attache, je me rends compte que j'ai oublié de vérifier si la dernière balle de tennis était tombée ou pas. Je panse Bounty qui a la bouche toute écumante.

- Ca a été une grande épreuve pour toi n'est-ce pas ? Allez, une dernière comme celle-là et on en parle plus. On rentre au haras, et on reprends notre rythme normal. C'est un bon programme non ?

Au goût de Bounty, la deuxième épreuve semble en trop dans cette suite prometteuse. Mais qui se bat sans risque triomphe sans gloire. Je le félicite de son parcours, même s'il n'était pas parfait. Quand soudain, un éclair traverse les nuages de mon esprit.

- Eh mais j'ai le temps de te rendre tout beau pour cette après-midi.

Mon ton jovial et la perpective d'être encore plus beau ravissent mon étalon. Mais quel coquet celui-là alors ! Je me dépêche de retourner au haras pour chercher le matériel nécessaire et quand je reviens, la première chose que je constate, c'est la disparition d emon sac à dos. Mais le mystère est très vite résolu. C'est Bounty qui me l'a piqué et il est en train de fouiller dedans, ayant sûrement sentit les cookies que je lui ai déjà fait goûter. Je le réprimande après avoir récupéré mon bien. Il me fait des yeux de chien battu, ce qui fait que je me retrouve deux secondes à peine plus tard pendue à son encolure, le recouvrant de papouilles. Une fois qu'il a ainsi triomphé, il m'ignore totalement et tente de brouter. Je m'écarte donc, faisant ma mine de vexée. Mon chewi hennit et je me retourne. Ca y est, c'est un épisode passé, rayé de ma mémoire. Je l'embrasse entre les naseaux et commence à lui tresser la crinière dans une tresse d'étalon. Je vais ensuite chercher son repas. Je lui sers ses granulés dans un seau, attaché en hauteur pour éviter que sa tresse ne s'éfile, et y ajoute un cookies à la carotte. Il semble apprécier l'attention mais ne le montre pas trop non plus, coupable devant tant de gentillesse d'avoir essayé de le piquer plus tôt.

Je prends mon petit sac à dos et file au point d erendez-vous pour le pique-nique. Plusieurs membres sont déjà là, en particulier ceux qui ont été le spremiers à passer. Je me dis alors que j'ai complètement oublié de regarder comment se passaient les parcours des autres. Heureusement, c'est le sujet principal de conversation ce midi, avec la rencontre d'un inconnu, apparement très propche de Chachou, Anthoni.
Pour ce pique-nique, nous mangeons comme des rois. ce qui fait qu'one st tous un peu balloté à la fin. Je fais une distribution de cookies pour chevaux aux propriétaires. Sprint, croyant que c'est pour elle commence à goûter avant de faire la moue. Je ne peux pas m'empêcher de pouffer en lui expliquant que c'est pour Ombre, la rendant toute rouge. Acamill, qui allait tenter la même expérience se ravise et sourit. Et non, ça ne m'a pas échappé même si tout le monde ne l'a pas remarqué.

La reconnaissance de la seconde épreuve commence quelques minutes plus tard, pile au moment où on venait de finir de tout ranger. On s'y déplace donc comme un troupeau de castors (c'est ma nouvelle expression depuis le Canada^^). A la fin, bien que quelques éléments ont changés, il reste toujours le plus dur. J'arrive à me convaincre que ce sera plus facile que ce matin, Bounty ayant déjà franchit ces obstacles. Heureusement que l'espoir fait vivre. Je rejoins rapidement mon beau gris, lui passe un dernier coup de brosse et d'époussette et vais chercher son matériel que Stroumph a apporté avec les harnachements de tout le monde. Je le selle et le bride puis, je l'emmène au paddock pour l'échauffer. Mine de rien on est toujours quatrième à passer. Je retrouve d'autres cavaliers au paddocke, notamment Chachou, Stroumph, Spirit et Loup. Comme pour ce matin, je m'échaufe au pas et au trot avant d'aller regarder le passage de Charlotte et Acajou afin de me faire une idée des difficultés, surtout le passage avec le verre d'eau, puis je reviens pour galoper un peu et récupérer au pas actif avant de partir. Je croise Spirit en me dirigeant vers la carrière, elle me fait un grand sourire et je me lance dans cette deuxième épreuve.

N°4 : mania (suite)



Bounty est tout tendu mais, comme je m'efforce d'être calme et que je joue dans sa bouche avec mes doigts, j'arrive à le contrôler et à l'emmener vers le jury pour me présenter et le saluer.
Je me dirige ensuite vers la ligne de départ. Heureusement que le premier élément du parcours est facile, sinon je serais déjà par terre.
Je franchit la ligne entre les cellules. Le chrono démarre et la tension aussi. Le couloir de barre est le même que ce matin donc ça passe bien, d'autant plus que comme cette fois je suis à cheval et non à pied, il y a plus de place pour Bounty, en particulier dans le virage.
S'en suit un passage entre deux bottes de paille. Dès que Bounty les voit, il part au trot pour aller manger. En montant un gourmand pareil, je devais bien m'en douter. J'ai donc mis un plan en place et quand nous arrivons à hauteur de l'obstacle, je presse les mollets et fais des appels de langue pour donner de l'impulsion. Je ne le bride pas avec les rênes pour éviter qu'il ne tire dessus et que je perde mon contrôle déjà précaire. J'obtiens l'effet souhaité, Bounty passe non sans un regret, que je ressens bien. Je me penche donc légèrement en avant, vers ses oreilles et lui chuchotte :

- Ne t'en fait pas, tu auras des pommes après.

Il avait tourné une oreille vers moi et soudain elle retourne à sa place initial, toute droite à l'aguet. En effet, Bounty a reconnu les bidons rouges. Je suis peut-être folle, mais pas au point d'aborder ce slalom au trot. Je me redresse et repasse au pas. Bounty a l'air tenté de faire demi-tour, mais je le tiens bien dans le couloir des rênes. Comme pour ce matin, je décide d'être prudente et de ne pas réclamer l'impossible, c'est-à-dire les incurvations au raz du bidon, sur cet élément rougâtre. Nous faisons donc "le grand tour".
Ayant conservé le sens de départ du slalom, je me retrouve à nouveau bien placée pour la suite. C'est peut-être le seul point positif de ce passage "aquatique" qui me semble des plus compliqués.
<On se croirait aux Etats-Unis, ils adorent asperger les gens d'eau là-bas.>
Aspergée, c'est ce qu'il risque de m'arriver si Bounty ne reste pas calme. Déjà, je dois faire beaucoup d'effort pour arrêter le trouillard près du tonneau. Croyez le ou pas, mais je dois m'y reprendre à plusieurs reprise pour arriver à ce résultat. J'arrive à me saisir du gobelet d'eau sans problème. Mais comme de par hasard, il est plein, impossible de ne rien renverser, surtout quand ma monture décide de partir avec un pas rapide pour s'éloigner le plus vite possible du tonneau. Splash, je me fais asperger, confirmant mes dons de voyance. Il reste au moins les trois quarts dans le gobelet, je les défendrais ! Pour se faire, je dois ralentir Bounty, et avec une seule main, la gauche tant qu'à faire. Je me félicite alors de l'initiative que j'avais eu de prendre un cours d'initiation à la monte western. Bien sûr, pour faciliter l'exercice, Bounty ne s'en souvient pas. Je note donc dans un coin de ma tête de lui en faire faire un stage après le concours. Mais pour le moment, je reste concentrée et pour arrêter Bounty je chope les deux rênes dans la main gauche et y vais un peu n'importe comment, en faisant tout de même attention à la bouche de mon chewi. L'important, c'est que j'arrive à le ralentir, ou peut-être qu'il a ralentit en voyant qu'il y avait un deuxième tonneau. Là encore c'est toute une histoire pour l'arrêter à côté de l'élément. Mais j'y arrive un peu plus vite que la dernière fois et m'empresse de déposer le gobelet avant qu'il prenne à mon chewi la lubie de faire un écart soudain. Au moins, il est rester bien passé dans le couloir et je pense que c'ets le principal.
Fidèles à ce matin, la bâche bleu et le couloir de tuyau jaune sont toujours là. Nous avons perdu pas mal de temps sur le slalom et le couloir au gobelet, je décide donc de passer directement au trot. Nous l'avons déjà fait sur une bâche, pendnat les entraînements et le matin même, et il suffit juste que je me montre sûre de moi pour convaincre Bounty de passer.
Le couloir de tuyau d'arrosage est plus délicat. Comme ce matin il avait pris l'initiative de partir au trot pour ce passage, je demande à l'étalon de conserver l'allure. Mais je dois quand même faire attention à ne pas trop l'encourager à accélérer. Le passage est beaucoup plus facile que ce matin, sans doute car Bounty a plus confiance quand je suis sur son dos, ou simplement parce que je peux plus facilement le manipuler. Il faut aussi prendre en compte le facteur chance dans cet élément car cette fois, pas de coup de vent pour perturber mon pauvre gris.
Je ralentis un peu pour le slalom, d'autant plus qu'à cause des "serpents jaunes que mon idiote de cavalière essais de me persuader que c'est des barres" Bounty est tout tendu et prêt à sauter en l'air. Avec des jambes isolées, c'est beaucoup plus facile de l'incurver qu'à pied et le slalom ne pose donc aucun problème et est franchissable rapidement.
A la reconnaissance du parcours, j'avais constaté que les barres au sol, l'élément suivant, était plutôt faite pour un passage au trot actif, même si rien ne contre-indiquait le pas. Je me méfie quand même car les bottes de paille sont toujours là, juste à côté, à nous tenter (enfin, surtout Bounty^^). Je presse légèrement les mollets pour demander un allongement et je me mets en équilibre afin de faciliter le passage de l'équidé. Ce-dernier adorant l'obstacle, d'autant plus qu'il n'y a pas de quoi s'affoler pour de simples barres au sol, est d'un calme limpide. Ca m'étonne un peu mais je ne rouspète pas contre cette acalmie en milieu de parcours.
En voyant le tonneau rouge, je me dis rebelotte, ça va encore être la cata. En plus, les organisteurs trouvaient peut-être le parcours trop facile, des quille y sont placée en équilibre. Ca ne m'inspire pas confiance. heureusement que Bounty ne sait pas jouer au bowling, sinon il aurait pu croire que le but était de faire un strike. Je m'éforce de l'incurver pour faire le tour de l'obstacle, mais ça ressemble plus à un déplacé de hanche autour du tonneau. Et puis, là encore nous avons pris l'option large. Du coup les quilles ne sont plus un problème.
Nous sommes toujours au trot, pourquoi ralentir alors qu'on est si bien partit, et nous nous engageons dans l'allée broussailleuse aux plots multicolores. Très poétique comme appellation. Mais Bounty ne semble pas s'intéresser à la poésir pour le moment, dommage, il ne sait pas ce qu'il rate. Mais je suis, hélas, obligée moi aussi de décrocher car après un coup de cul, notre binôme part en live. Tout en restant ferme, je reprends gentiment l'espagnole.
J'ai un peu de mal, du coup on arrive un peu en catastrophe sur la planche de bois. Après quelques secondes de castagniettes, j'arrive à repasser Bounty au pas. L'arrêter se révèle donc un peu plus facil à partir de cette allure. J'attends cinq longues secondes durant lesquelles Bounty se gonfle. Et à l'éfleurement de ma jambe il bondit en avant et passe la ligne d'arrivée. Même si je m'y attendait un peu, j'ai quand même été secouée et il me faut un demi-tour de carrière pour que Bounty se calme enfin.
Une fois qu'il est repassé au pas, le lui flatte l'encolure et lui gratouille la base de la crinière, faisant attention à sa belle tresse. Il a fait beaucoup d'effort même si ce n'était pas parfait, et c'est ce qui compte. Je me penche vers son oreille et lui chuchotte :

- Allez, tu les as méritées tes carottes et tes friandises.

Il est donc tout joyeux et sors fièrement d ela carrière avec une cavalière afficahnt un sourire jusqu'aux oreilles. En croisant Loup et Illusion, j'oublie de leur souhaiter bonne chance. Malheure m'en prit, j'espère juste qu'ils ne se sont pas vexés^^.

N°4 : mania (fin)

Je ramène Bounty à son point d'attache et lui passe son licol en collier de chien. Je lui retire son filet et sa selle, découvrant mon chewi tout suant. La journée a été forte en émotion. Je replace correctement son licol et le panse en ne le séchant qu'un peu. Il fait beau, il va sécher tout seul. Je m'occupe donc plus particulièrement de ses pieds que je graisse. Je vais lui chercher du foin et retourne me balader du côté de la carrière pour voir comment les autres s'en sont sortit. C'est Sprint qui entre dans la carrière perchée sur le dos d'Ombre, après le passage d'Acamill et Citro' qui se sont déjà éloignées. Je remarque qu'il a une sorte de ruban autour de l'encolure et je me rapproche furtivement et parviens à lire "Ce cheval risque de vous faire de l'Ombre". Ca n'a beau pas être marrant je me marre comme une dinde. Faut dire, un rien me fait me marrer. Comme tout le monde me regarde bizarrement je fais passer ça pour une toux très, mais alors très, bizarre et je prends un air sérieux tout à fait incrédule pour ceux qui me connaisse un temps soit peu.
Je n'ai plus grand-chose à faire dans le coin et donc je retourne près de Bounty pour le ramener à la maison. Il me semble voir quelques visages connus dans la foule des gens qui se baladent un peu partout mais je n'y fais pas vraiment attention.
les écuries