Phénomène ne tourne pas rond

Le trajet se passe relativement bien à part quelques bruits qui ont intrigué l'étalon. Une fois dans le rond de longe, et après avoir bien vérifié que l'enclos est fermé, je détache la longe. Phénomène ayant passé la nuit au box s'empresse de se défouler en galopant à toute allure et en bondissant partout. Une fois calmé, il repasse au trot et inspecte les lieux en regardant avec suspicion autour de lui. Chaque bruit, qui provient de la nature notamment, l'intrigue et lui fait dresser les oreilles. Il es très comique à regarder, toujours sur ses gardes. Après un dernier tour au petit galop, il repasse au pas. Je l'appelle. immédiatement, il dresse les oreilles, s'arrête et tourne la tête vers moi, le tout simultanément. Je réitère mon appel. Estimant que je ne comporte pas trop de danger, il vient vers moi au pas. Doucement, je tends la main. Ce geste l'effraie et il s'éloigne au trot. Pestant intérieurement contre moi-même, je transporte une petite souche qui était à côté de l'enclos et m'assois dessus au milieu du rond de longe, dos à l'étalon. Phénomène, intrigué tourne autour de moi à distance raisonnable. Quand je sens qu'il veut venir me voir, je l'appelle. Comme la dernière fois, il s'approche doucement. Cette fois, je me garde bien de faire un geste. Quand il est tout près de moi, il s'arrête. Je pourrais aisément le carresser mais je m'abstiens, attendant qu'il fasse le premier pas. Phénomène, très étonné, me donne un petit coup de tête. Me sentant aisnsi autorisée à le toucher, je le carresse, puis doucement, je rattache la longe. Je me lève de ma souche et marche en rond à côté de Phénomène. Après quelque changement de main, l'étalon semble toujours frais comme un gardon. Je me mets à courir doucement. L'étalon passe au trot. Je fais ainsi quelques tours à côté de mon étalon et change de main. Quand j'estime qu'il a bien travaillé et que plus de travail le ferait craquer. Je le repasse au pas, pousse la souche en dehors du rond de longe et me dirige vers les écuries.

les écuries

Je pose la selle sur le côté, assez loin pour qu'elle n'effraie pas Phénomène. Je détache la longe du licol pour que l'étalon puisse se détendre un peu. Il galope furieusement pendant un bon moment puis repasse au pas. Je rattache donc la longe au licol. Je m'approche avec dans la main une petite badine. Phénomène, très appeuré par l'objet fait un écart. Je pose la badine à terre, raccourci la longe et parle doucement à l'étalon. Celui-ci roule des yeux. Je le redétache pour qu'il puisse venir analyser la badine à terre. Pour ma apart je m'assois en dehors du rond de longe. Pendant plusieurs minutes, Phénomène trotte avec nervosité en faisant de gros détours pour ne pas s'approcher de l'objet maudit. Enfin, fatigué, il repasse au pas mais continue sur le même parcours. Comme je vois qu'il ne fait aucun effort, je reviens dans le rond de longe, remets la longe que je tiens assez lâche. Je m'approche de la badine et passe au dessus. J'invite Phénomène à faire de même en le laissant tout de fois libre de ses mouvements. Moi qui avait prévu de l'habituer à la selle, j'avais pas pensé au coup de la badine. L'étalon s'approcha à tous petits pas de a badine puis, à un mètre s'arrêta et allongea au maximum son encolure pour renifler l'objet en se tenant prêt à décamper si les choses tournaient mal. Comme rien ne tournait mal, il s'approcha encore et à 20 centimètres, il fit un gros bond pour passer au dessus comme si c'était un obstacle gros cooooome çaaa et manqua de me renverser ! Je le félicitai chaleureusement, lui donnait un bout de carotte et fit demi-tour pour faire la même chose dans l'autre sens. Cette fois le bond fut raccourci. Je fis encore 2 aller-retours et Phénomène passait maintenant au dessus tranquillement. Très fière de mon dadou, je pris la badine et lui la refis sentir mais dans ma main cette fois. L'étalon se placa le plus loin possible pour re-analyser l'objet. Je me rapprochai de lui en prenant soin de ne faire aucun geste brusque, surtout avec la badine. Lentement, très lentement, je rapprochai l'objet de son flanc. Phénomène, complètement immobile suivait chacun de mes gestes attentivement, prêt à se rebeller. A quelques centimètres de son flanc, l'étalon se décala de l'autre côté. Je continuai tout de même. Phénomène paniqua complètement à lidée que "ça" puisse le toucher, lui. Il commenca à pointer, à tirer sur la longe. Je m'empressai de lâcher la badine. Aussitôt, l'étalon redescendit et se calma en restant néanmoins à l'affût. Plus très rassurée, je le refis passer au dessus de la badine. Après cet exercice, je repris la badine et recommencai la même chose que tout à l'heure. Au bout de 5 minutes, la badine se trouvait à un pouce du flanc de Phénomène. Je parlai doucement pour le rassurer : "Ce n'est rien, ce n'est qu'un dur moment de ta vie à passer mais 5 minutes, c'est quoi dans ta vie ? Rien hein, donc pas de quoi en faire un fromage. Tu sais, il y a des chevaux plus malheureux que toi sur cette terre alors saisit ta chance ... " Je continuai ainsi à lui faire mon discours sur la vie et tout ... Avec beaucoup de patience, la badine toucha finalement l'étalon. Celui-ci frémit mais ne bougea pas. Doucement, très doucement je bougeai la badine sur son corps pour l'habituer à son contact, comme si je le carressais. Je fis de même de l'autre côté. Après un quart d'heure de se traitement et beaucoup de douceur, je rallongeai la longe et me placai au centre du rond de longe. Je mis Phéno au pas et lui fis faire beaucoup de tours au 2 mains pour qu'il se détende. Je lui dis ensuite mon "au Troww" habituel mais l'étalon de réagit pas vraiment, comme s'il n'avait aps été habitué à obéir aux ordres vocaux. Je bougeai imperceptiblement la badine derrière lui. Il partit au grand trot. Je lui redis au trot mais d'une voix différente pour qu'il comprenne la nuance car là je voulais qu'il ralentisse. Il se calma un peu. Je fis quelques transitions au différentes mains qui me permirent de me rendre compte qu'en fait, il répondait à peu près aux ordres vocaux. Comme s'il avait déjà appris ça un jour, mais que ça faisait très longtemps. Je travaillais donc un peu les ordres par la voix en m'aidant un tout petit peu de la badine lorsque Phénomène hésitait. A chaque petit mouvement de la badine, Phénomène répondait immédiatement, comme s'il avait peur que j'aille plus loin. Finalement, je lâchais la badine et fis un gros calin à Phénomène, au moins, il avait ré-appris les bases de la longe même si l'objectif initial était la selle. Pour en revenir un peu à ce que je voulais au début, je mis la selle au milieu du rond de longe et lâchait Phénomène pour qu'il puisse se remetttre de ses émotions. L'étalon bondit dans tous les sens dès qu'il se sentit libre en n'approchant tout de même pas trop du centre du rond de longe. Après dix minutes de folles cavalcades, l'étalon se laissa approcher et je réussis à rattacher la longfe assez vite, c'était quand même plus pratique quand on laissait le licol ! Je repris la selle et direction le box de Môssieur
les écuries

Le trajet se apssa relativement bien, à part une bande d'oiseaux marron tous petits qui firent une peur bleue au géant noir [vive les couleurs]. Je lâchai Phénomène dansle rond de longe, comme au début de chaqe séance pour qu'il s'imprègne du lieu. L'étalon, s'estimant assez imprégné ne prêta pas trop attention à ce qui se trouvait autour et piqua son galop habituel. Après un quart d'heure de Sarabande, je réattachai la longe au licol. Je fis comme hier passer Phénomène au dessus de la badine pour vérifier qu'il s'en souvenait. Comme il fit un moins gros saut que la veille, j'estimai le test concluant et le mis en cercle autour de moi au pas. Je révisai avec lui les ordres vocaux d'hier, la badine aidant un peu dans les moments de difficulté. Comme l'étalon se tint assez bien, j'abrégeais la séance de remise en tête des choses vues la veille et je le relâchai dans le rond de longe. Phénomène bondit joyeusement ... S'il savait que cette après-midi serait moins festive avec la selle ... Je le récupérai et le ramenai vers les box.

les écuries

Quand nous rentrâmes dans le rond de longe, Phénomène parut nettement reconnaître l'endroit. Comme on ne change pas les habitudes qui gagnent, je détachai la longe pour permettre à Phénomène de se "lâcher". Evidemment, le velu ne se fit pas prier et me fis une démonstration de cabrioles en tous genres. Ses acrobaties finies, il piqua un galop furieux, puis, un peu fatigué, repassa au grand trot. Pour ma part, j'assistai à ce spectacle, accoudée à la barrière du rond de longe, très amusée. Phénomène, après avoir récupéré, reprit de plus belle son galop. Soudain, un groupe de petits oiseaux passa au-dessus de nous. L'étalon stoppa net, paniqué. Ses flancs étaient palpitants, il roulait des yeux. Le spectacle du fier étalon affolé par une bande d'oiseaux petits comme ça me donna la furieuse envie de rire, mais je me retins tant bien que mal pour ne pas perdre la "confiance" de mon étalon. Je profitai de son calme tout relatif pour lui remettre la longe. Quand il s'en aperçut, il était trop tard. Je décidai de remettre une 3ème couche avec l'acclimatation à la badine pour être sûre que c'était une chose acquise. Je la posai à terre et, comme les 2 premières fois, j'entraînai Phénomène vers elle pour qu'il passe au dessus. Il prit de lui même le petit trot et enjamba calmement la badine. Je fus soufflée ! il s'en souvenait ! Si l'étalon avait une mémoire d'éléphant, ça expliquait pas mal de chose, le fait qu'il ait peur de l'homme, tout ça ... Pourtant, pour les ordres vocaux, il ne semblait pas s'en souvenir la denrière fois ... Ca ne coïncidait pas vraiment. Bref, je pris la badine pour réhabituer Phénomène à son contact. Il regarda attentivement tous mes faits et gestes mais me laissa faire. Très satisafaite, je décidai de passer à la longe. Je le mis en cercle autour de moi au pas. Je lui fis faire quelques transitions pas-trot et je n'eus presque pas l'utilité de la badine. Je fis la même chose à l'autre main puisj'arrêtai Phéno. Je lui fis un gros câlin pour lui montrer que j'étais très contente.
"T'es d'humeur très changeante toi ! Il y a à peine une heure, je me battais contre toi pour te mettre de nouveaux fers ! Oh mais stresse pas, on t'aime comme tu es ! Enfin je t'aime comme tu es !"

les écuries

Je fis entrer Phénomène dans le rond de longe après avoir posé la selle sur le bord. Je détachai la longe. L'étalon, encore un peu emprunté après les événements d'hier ne bouga pas.
Le monde à l'envers. C'était le monde à l'envers, j'allais quand même pas être obligée de le menacer pour qu'il se défoule une bonne fois pour toutes. Je fis claquer la longe sur ma cuisse. L'effet fut immédiat, Phénomène bondit en avant et fit son petit spectacle. Pendant ce temps, je m'assis sur la barrière en massant ma cuisse, un peu douloureuse à la suite du coup de longe ...
Un petit quart d'heure plus tard, l'étalon était au pas, tranquillement. Je réattachai la longe et le mis en cercme autour de moi. Comme à chaque fois, je lui fis faie quelques petits exercices au pas et au trot, aux 2 mains. Comme tout se passa pour le mieux, je ré-enlevais la longe et posai la selle de Phénomène au centre du rond de longe. Mon étalon velu se mit alors à raser les barrière du rond de longe pour ne pas s'approcher de la selle en question. Comme aucun effort n'était fait du côté de Phénomène, je lui remis sa longe et je m'approchai de la selle. Je sentis la longe se tendre. Phénomène était campé sur ses sabots, décidé à ne pas bougé. Je revins vers lui et le flattai en lui parlant doucement. Il se détendit un peu mais ne bougea pas d'un pouce. Je me saisis du licol et l'encourageai à progresser.
"Les souvenirs ne sont pas bons, c'est ça mon Phéno ?"
Je ne voulais pas le forcer mais en même temps, il faudrait bien qu'il s'y habitue. Je réessayai de le mener vers la selle. L'étalon refusait catégoriquement de s'en approcher. Je posai même une friandise sur la selle pour le pousser à venir vers la selle mais rien n'y fit. Je sortis a selle du rond de longe et remis l'étalon en cercle. Nous refîmes quelques exercices pour ne pas rester sur un echec. Je lui donnai finalement la friandise et le ramenai à son paddock.

les écuries

Nous entrâmes dans le rond de longe. Je refermai la barrière derrière moi puis enlevai le licol de Phénomène. L'étalon, ne sentant plus de résistance bondit dans tous les sens, effrayant une pie posée tout près. Son envol calma immédiatement l'étalon, aux aguets, s'attendant à être attaqué par une bande d'oiseaux en délire. L'attaque tardant, Phéomène reprit un trot prudent, l'oreille dressée. Puis, oubliant toute mesure de prudence, il passa au galop, bondissant dans tous les sens, faisant la cour à une jument invisible. Je le laissai ainsi faire ses preuves à lui-même pendant un bon quart d'heure, puis, je lui remis le licol.
Je le mis en cercle, autour de moi au pas. Je le fis changer de main et d'allure plusieurs fois afin de vérifer son écoute. Les tests furent concluants. Je lui permis donc de faire un peit galop. Phénomène pris ça pour argent comptant et bondit comme un diable à toute allure. Je cherchai d'abord à le ralentir par ma voix. Comme ça n'avait pas la moindre incidence sur le comportement de Phénomène, je pris la badine et la mis devant l'étalon. Surpris, l'étalon pila net. Je retirai la badine et remis Phénomène au galop. Du coup, il prit un galop timide qui me parut assez satisfaisant. Je fis pareil à l'autre main puis voyant que l'étalon mettait toute sa bonne fois pour ne aps aller trop vite. Je l'arrêtai, lui donnai une petite friandise puis nous repartîmes sur cette bonne note.

le box de Phénomène

L'étalon connaissait maintenant le chemin du rond par coeur et cherchait bien souvent à me dépasser pour arriver le premier. Je le fis entrer puis je refermai la porte derrière nous. Comme l'étalon avait encore de l'énergie à revendre, je le lâchai comme d'habitude et attendis la fin de son défouloir. Comme il avait coutume de le faire, il fit une prestation pour un public invisible.
Je lui remis la longe une fois qu'il fut calmé et je le mis en cercle autour de moi, au pas. Comme hier, je travaillai avec lui les transitions aux deux mains. Mais l'étalon semblait blasé par ce travail, il trainaît les sabots, manquait de peps.
"Ok mon Phéno, j'ai pas de matériel avec moi là mais demain on passe à autre chose, je te le promets, et je sais pas si tu vas gagner au change".
Je demandai à l'étalon de partir au galop. Il partit au trot en paressant. Un peu fâchée par tant de mauvaise volonté, je fis claquer la badine derrière l'étalon, sur le sol bien sûr. Phénomène, surpris, bondit comme un beau diable et j'eus bien de la peine à le ralentir. Je pensai "Ch'uis quand même pas très fute fute ... Bien fait !"
Néanmoins, cela redonna de l'énergie à l'étalon qui me surveillait maintenant du coin de l'oeil. J'espérai ne pas avoir cassé la relation de confiance qui commençait à s'installer. Je décidai d'arrêter là pour aujourd'hui et offris une friandise à l'étalon, je fus rassurée de voir qu'il la mangea volontiers. Nous repartîmes au paddock.

le box de Phénomène

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