Les prouesses d'Ombre en dressage [hum hum]

J'entrais dans la carrière de dressage et déposais sur le côté le licol, la grande longe, la cravache de dressage, le paquet de friandises et les magazines. Je resserrais la sangle, descendis les étriers et montais à cheval. Pour les premiers exercices à cheval je fis tout simple : une détente bien en règle, et puis des variations d'allures et des figures basiques qu'Ombre connaissait déjà. Je fis aussi quelques déplacements de hanche pour la forme. Ombre se montra un peu réticent mais finit par céder. La seconde partie de ce cours, en revanche était toute nouvelle pour Ombre. Je descendis, desselai et désharnachai Ombre. Je lui mis le licol avec la grande longe. Objectif du jour, la révérence.
Pour commencer, je demandais l'arrêt à voix haute. Ayant déjà fait ce style d'exercices, l'étalon s'exécuta. Je commencais donc l'apprentissage. Première étape, le campo. Position où le cheval étire ses antérieurs comme un chat qui s'étire. Je rpis l'antérieur gauche et le placai en avant. Au début Ombre le replacai à la même place. Pour finir, il l'avanca de 12 cm. Je le flattai. Je fis la même chose avec l'antérieur droit. Môssieur se montra moins réticent (grâce aux carresses). Je m'appuyais sur l'épaule gauche pour mettre le poids d'Ombre à droite. Je pus ainsi avancer encore l'antérieur de queques cm. Je fis de même à droite. Ensuite je poursuivis l'exercice avec mon pied au niveau du boulet pour faire avancer l'antérieur. Une fois qu'Ombre arriva à mettre les 2 antérieurs en avant et en même temps, je lui donnais une friandise et détachais la longe pour le laisser récupérer 5 minutes.
Au bout de ce temps là, je remis Ombre dans la position et attirais son bout de nez le plus bas possible et entre les antérieurs. Je remarquais que finalement Ombre n'était pas nul en dressage. C'est juste qu'il n'aimait pas la discipline et n'y connaissait rien. Dans cette situation, son mépris puor le dressage fut dissipé par les friandises. Pour finir l'apprentissage du campo, j'associais à cette position le nom "Campo" prononcé "CammpOoOwW" et le toucher de l'épaule gauche avec la cravache de dressage. Après qu'Ombre eu parfaitement assimilé "Campo" et toucher de l'épaule gauche à la position du Campo, je lui laissais un quart d'heure de repos.
Le Campo est d'après moi le plus difficile, pour passer du Campo à la révérence, c'est beaucoup plus simple. Je lui fis répéter quelques fois le Campo après le quart d'heure de repos puis passai à l'étape suivante, révérence à pied. Je lui demandais de se camper et pris un antérieur. J'attirais Ombre avec une friandise vers le bas. Pour manger la friandise, il fut obligé de mettre cet antérieur au sol. Je refis plusieurs fois l'exercice en associant le mot "Salut" à la révérence. Ensuite, peu à peu, je lui pris de moins en moins l'antérieur pour que "l'élément déclenchateur" soit le toucher de cravache, sous le genou cette fois. L'étalon compris assez vite. Au bout d'une demi-heure parsemée de petites poses. Ombre savait faire tout seul la révérence. Je lui laissais 25 minutes de pause cette fois ci. Les pauses jouaient un rôle essentiel pour qu'Ombre ne soit pas fatigué de travailler. Quand l'étalon revint de lui même vers moi, je le resselais. Je lui demandais le Campo et la révérence à pied plusieurs fois. Pour le récompenser, je le carressais.
Je montais en selle et refis une bonne détente. Ensuite, je prononçais le mot "Campo" distinctement tout en touchant son épaule gauche avec la cravache de dressage. Ombre seble bien comprendre l'ordre mais semble surpris que l'ordre vienne du dessus. Par ailleurs, il y a un poids supplémentaire sur son dos. Môssieur hésite. Je réitère l'ordre. L'étalon avance méthodiquement ses antérieurs puis baisse la tête. Le tout était très maladroit, mais le plus dur était fait. Je lui donnais une friandise. De cette position, je lui demandais la révérence : "Salut" + toucher sous le genou gauche. Ombre, toujours aussi gauche se mit en position. Je lui de-donnais une friandise. Je recommencais l'exercice plusieurs fois sans passer par le Campo. A force, l'étalon devint plus à l'aise. Pour terminer cette séance, j'ordonnai discrètement la révérence et saluais un jury immaginaire. Je crois bien qu'au final on était pas mal. Je sautais lestemment (ou plutôt lourdemment ...) à terre et donnais une dernière friandise pour clore la séance. Je félicitais chaudement l'étalon, j'étais très fière de lui ! Je le rammenais à l'écurie.

les écuries