Promenons nous dans les bois... façon Bounty et Jump

Pour une première ballade, je préfère rester près de la forêt sans y entrer. Je découvre le chemin en même temps que Bounty et pour ne pas me perdre je sème des petits cailloux (comme le petit poucet sauf que les corbeaux ne mangent pas les cailloux), ce qui intrigue grandement mon Ti'Bounty. Nous trouvons un chemin bordant les bois et nous y engageons. Il est spacieux et le sol est idéal pour les galops des chevaux, d'autant plus que la visibilité est très bonne. Comme personne ne vient en face, je décide de faire un peu trotter mon cheval. Je me mets donc à courir à côté de lui en le faisant accélérer avec des appels de langue. Nous trottons tout le long mais nous arrêtons au moment où le chemin s'engage sous les arbres. Je vérifie un coin d'herbe et laisse Bounty y brouter pendant que je reprends un peu mon souffle. Puis c'est reparti. Comme je ne veux pas aller dans la forêt pour la première ballade, je quitte l'allée équestre pour un petit chemin de traverse, assez sinueux. Je n'oublie pas mes petits cailloux ! Au bout d'un moment, Bounty dresse soudain les oreilles et écoute le bruit des mésanges.

- Oh là mon beau ! Ce ne sont que des oiseaux qui chantent. Regarde, il sont là-haut.

Je lui monte les branches d'un arbre où est placé un nid et Bounty le regarde avec interêt. Je regarde ma montre et décide alors qu'il est temps de faire demi-tour, d'autant plus qu'à présent, mon étalon semble soucieux et bouge le soreilles dans tous les sens à la quête du moindre bruit suspect. Arrivés à l'allée équestre, nous rencontrons Acamill.

- Ah salut Acamill !
- Coucou.
- Toi aussi tu te ballade ?
- Non, je ramasse des cailloux. quelqu'un les a laissésur l'allée et ce n'est pas très bien si un cheval s'en coince un sous le sabot.
- Ah oui, excuse moi, je n'y avais pas pensé. Je comptais le sramasser en faisant le chemin inverse. C'était pour retrouver mon chemin, c'est la première fois que je viens dans le coin et avec un cheval comme Bounty, mieux vaut ne pas se perdre dans la forêt.
- Bon c'est pas grave, si tu veux je te ramène au haras.
- Je veux bien parce qu'après l'allée équestre, j'aurai peut-être un peu de mal avec tous les chemins.

Nous partons donc tous les trois en direction du haras. Contrairement à ce que je pensais, je me souviens du chemin emprunté, reconnaissant un arbre ici et un rocher par-là, ou encore ce chemin-ci avec ce virage à l'angle si bizarre... Nous arrivons donc rapidement. Je remercie tout de même Acamill qui retourne à ses occupations. De mon côté, je donne sa ration de granulé à Bounty et l'emmène directement au "Coin de paradis".
les près

Avec mon vélo, je retrouve facilement la grande allée équestre et m'engage dans la forêt. Au bout d'un moment, le chemin se sépare en deux. Heureusement, il y a des panneaux.

à gauche :
Plage
Lac

à droite :
Clairière
Ruisseau

Je prends donc la gauche, voulant voir le fameux lac. Tout en ne quittant pas le chemin principal, je remarque plusieurs petits chemins que je retrouve plus loin, pratique pour les ballades si on veut un peu changer de décors (passant de l'allée bien dégagée à un tronc à sauter ou une bosse à escalader dans une forêt un peu plus touffue...). J'arrive enfin au lac et suis surprise par sa beauté. On m'avait bien dit qu'il était très beau mais là, ça dépasse mon imagination. Le lac est beaucoup plus grand (et donc plus profond) que celui du près "le coin de paradis". Le ciel et les arbres ont leur refflet qui miroite. Un chemin tracé dans les herbes folles fait entièrement le tour du lac. Je l'emprunte avec mon vélo pour reconnaitre à peu près à quel style de terrain j'ai à faire. L'herbe molle est parfaite pour les galops. A l'autre bout du lac, je remarque un large espace assez grand pour y faire paître trois chevaux et pique-niquer. Plus loin encore, un saule pleureur dont les branches sont tellement longue qu'elles touche l'eau et y crée des ondulations sphérique (si ça se dit, je ne me souvient plus du mot). Le vent fait apparaitre des toutes petites vague à peine visible sur la surface du lac. L'endroit est comme fortifié par la forêt. Je me sens tellement bien. En continuant mon tour du lac, je vois un gué ou la présence de boue à ses abord montre le passage plutôt récent d'un cavalier.

J'imagine parfaitement ce décors sous la neige, avec le lac gelé. Nous pouvons patiner près de la rive et des poney les plus adroit tels les islandais peuvent même réussir à le traverser en passant sur les côtés.

Je le vois maintenant au printemps. Les feuille et les fleurs poussent sur les arbres et une herbe tendre qui n'attend plus que les chevaux. Le chant des oiseaux et la fraîcheur du matin, avec la rosée sur les plantes.

Je passe à l'été, le temps des pique-niques près de l'eau et des courses au bord du lac. Nous pouvons même tenter une petite baignade dans l'eau.

Puis l'automne arrive, tout est rouge, jaune, marron. Les feuilles du saule tombent progressivement et flottent sur l'eau. C'est la récolte des chataîgnes. L'ambiance est magique.

Je revient à mes esprits, profitant de la beauté de cette fin d'hiver. Bientôt des canards reviendront de leur migration. Je sens le vent légèrement frais s'engouffrer dans mes poumons. Que c'est bon d'être en Bretagne. De plus la mer n'est pas loin et l'odeur marine n'a que de bon effets. Je rentre enfin de ma longue ballade, plus sereine que jamais.
les écuries

Je retrouve facilement l'allée équestre mais préfère la border en suivant les petits chemins. Les arbres sont magnifiques ! Sans feuilles mais recouverts d'une très fine couche de glace. L'aspect est magique, je me sens super bien, malgrès que j'ai un peu froid quand même (toujours en tenue d'équitation). Je commence un peu à me perdre et le terrain n'est pas très bon pour mon vélo. Heureusement, je retrouve vite un chemin bien dégagé. je poursuis sur cette route et trouve une pancarte indiquant :

Plage
500 mètres

Tiens, pourquoi ne pas aller voir à quoi ressemble cette plage pour chevaux ?
la plage

Je prends soin d'éviter d'allée équestre au cas où il y aurait des chevaux en ballade. Je longe la forêt par le même chemin que j'avais emprunté avec Bounty à notre première ballade. Cette fois, plus besoin de petits cailloux. Je me ballade un peu dans la campagne et fais rapidement demi-tour. Je profite d'être au haras pour aller chercher Bounty au coin de paradis.
les près

Je reste au pas et sur le bord de l'allée équestre avec un Bounty à bride abattue. L'étalon a la tête toute dressée, captant le moindre bruit. De mon côté de le caresse, lui gratouille la base de la crinière our le rassurer tout en lui parlant pour qu'il se concentre sur autres choses que les bruits de la forêt. Arrivés à l'endroit où l'allée s'enfonce dans les bois, je fais demi-tour et reprends le chemin du haras.

- On tente un petit trot ? proposai-je à Bounty.

Celui-ci accéléra le pas comme pour montrer son accord. Je presse donc doucement ses flancs avec mes mollets et nous partons dans un petit trot harmonieux. Quand je vois la fin de l'allée approcher, je ralentit mon chewi et je le reconduis au manège mixte où je mets pied à terre.
les écuries

J'attendais eisa quand elle arriva avec Nefertari. je caresse la jument et nous partons. On va près du ruisseau, depuis que Sprint m'en aparlé, j'ai envie d'aller voir.

-Coucou !!

J'arriva et nous partimes

Nous trouvons rapidement l'endroit où se sépare l'allée équestre et nous suivons les indication pour le ruisseau. Une fois arrivées, nous laissons boire Nefertari et je retire mes bottes pour tremper mes pied dans l'eau.

Après une grand discussion, elisa et moi rentrons au haras avec Nefertari. je salue elisa et rentre chez moi car il commence à se faire tard.
les maisonnettes

Je passe par quelques petits chemins de campagne près des près pour détendre mon cheval. Je fais donc un gros détour pour arriver sur l'allée équestre. Je mets donc Bounty au petit trot. Cependant, mon cheval ne l'entend pas de cette oreille et continue à accélérer. Je tente de le ralentir mais je constate rapidement que je n'ai plus vraiment le contrôle. Je parle à Bounty avec des paroles apaisantes et il consent enfin à réduire l'allure. J'en profite et le repasse immédiatement au pas. Comme pour me précédentes balades, j'évite de rentrer dans la forêt, car la moindre chose pourrait le faire m'embarquer et quand on monte un cheval qui est nettement plus fort que soit, mieux vaut jouer la carte prudence. En retournant dans la campagne, je lui fais prendre un chemin qui nous ramène en arrière. Nous rentrons donc. En carrière je fais un petit tour d'honneur au galop puis je laisse souffler Bounty et mets pied à terre. Je caresse l'étalon et le ramène à son box.
les écuries

Dès que je commence la balade, je resens immédiatement la différence avec Bounty. Déjà Bounty est plus grand et puis, il est carrément plus hésitant. Corail lui est déterminé, sûr de lui et prends plaisir à se balader contrairement à mon étalon qui est à l'affût du moindre bruit. Après quelques minutes de pas, je tente un trot sur l'allée équestre. Corail est super confortable!! Je m'engage dans la forêt et ralentit avant un virage car la visibilité n'est plus bonne à partir de ce point. Je suis les panneaux d'indication jusqu'au ruisseau où je laisse le poney s'abreuver; Puis nous repartons vers la clairière. Je profite de l'herbe épaisse pour faire un petit galop. Je fais le tour du lieu dans les deux sens une fois et je repars au pas dans des petits chemin. Le fait que Corail ne soit pas aussi grand qu'un cheval est alors très plaisant car j'évite sans problème les branches basses. De retour sur l'allée, je reprends un petit trot enlevé, changeant régulièrement de diagonal pour soulager les épaules du poon. Je repasse au pas à la sortie de la forêt et rentre tranquillement au haras, tout en caressant Corail. Que ça fait du bien une vraie balade de temps en temps, surtout après un concours !
les écuries

Je commence le trotting au pas sur le petit chemin menant jusqu'à l'allée équestre. Une fois arrivés, nous prenons le petit trot. Le trotting de la matinnée me servira grandement pour la course pour deux raisons. La première, qui paraît évidente quand on entend le mot trotting, est le travail du trot. Et la deuxième est le travail de l'endurance. Car mon Bount' a beau être rapide, s'il s'essouffle trop vite, il aura du mal à avoir totues les chances de gagner une course. La veille, j'avais donc prévu un itinéraire qui nous éviterait de rentrer dans la forêt et qui fait plusieurs kilomètres. L'étalon ayant bien compris qu'il devait modérer ses efforts ne chercha pas à accélérer.
A l'orée du bois, je quitte le chemin équestre pour un chemin de traverse, le longeant. Pendant cinq minutes nous suivîmes cet itinéraire avant de nous enfoncer dans la campagne. Au bout de dix nouvelles minutes, je sentais que Bounty faiblissait. Me disant qu'il avait déjà pas mal courut, je le remets au pas et détends les rênes. C'est le moment que choisit un lapin pour traverser le chemin. Effrayé, Bounty voulut embarqué, mais à cause des derniers entrainements, il partit seulement au grand trot plutôt qu'au galop. Cette allure étant assez inconfortable pour moi, je ralentit rapidement mon chewi et le rassure en lui murmurant des mots doux et en lui gratouillant le garrot. Il se décrispe légèrement et, sentant que le danger a disparu, il se détends. Je lui laisse encore quelques minutes au pas puis le remets au trot une fois qu'il a récupéré. Il reste les oreilles aux aguets durant tout le chemin du retour à travers la campagne qui s'effectu entièrment au trot, sauf pour un petit chemin rocailleux.
la carrière mixte

Je reste au pas jusqu'à arriver à l'allée équestre que j'aborde perpendiculairement. De là où je suis, j'ai une assez bonne vue et tout est vide. Je mets donc, à l'aide des longue rênes, Bounty dans le sens de la piste et avec la voix et des claquements de langue je le fais immédiatement partir au grand trot. Je le fais encore accélérer et il n'a jamais été aussi rapide. Pourtant je sens qu'il n'est pas à fond. Je garde l'allure jusqu'à appercevoir la lisière de la forêt où je ralentis un peu. Je m'engage alors dans un chemin de traverse, très praticable au trot. Après plusieurs bifurcations dans un trot modéré, je le refais accélérer. Et nous revoilà sur l'allée équestre. Bounty a l'air de s'amuser comme un petit fou et suit parfaitement mes instructions. Plusieurs fois je le fais changer d'itinéraire en ralentissant ou accélérant le trot. Après quelques minutes, je remets progressivement mon chewi au pas et je le laisse souffler jusqu'au retour au haras. Une fois descendue du sulky, je le fais marcher en main tout en le félicitant. Je le dételle (ce verbe existe!) et comme il sut, car le temps est propice à ce genre de réaction et qu'il a bien travaillé, je l'emmène se doucher.
le coin douche

Nous arrivons sur l'allée équestre et je mets Bounty au trot.
Dans les fourets à côté, deux lapins s'amusent. Bounty commence donc à faire un grand écart en hennissant. Je le calme d emon mieux, le rassure et lui demande de continuer. Il refuse d'avancer et commence même à reculer. Je rassure Bounty, tente de lui montrer que les lapins ne sont pas dangereux mais il continu son manège. Je mets donc des jambes, pour faire avancer l'étalon et lui faire contourner les lapins. Il pointe légèrement, je me fais plus ferme, sans pour autant me bagarrer avec lui. Je mets pied à terre et tente de faire avancer l'espagnole en main. Peut-être que si je passe devant il aura moins peur. Il envoie une ruade. Sa bouche écume, je peux même voir le blanc de ses yeux. Il a peur. Je tente de le rassurer, je lui montre que j'ai confiance. Les lapins sont partis mais quelque chose d'autre dérange mon chewi. Soudain, il hennit, me bouscule un peu et part au galop. Prise de court, je le lâche et le laisse filer. A ce moment, un petit renard traverse le chemin, une bestiole dans la bouche. Il s'en va tranquillement, ne me prêtant pas attention.
Je pars à la recherche de Bounty, espérant qu'il n'est pas allé trop loin. Je le retrouve à peine à quelques dizaines de mètres, broutant dans un pré de l'autre côté d'une barrière. Je rattrape mon cheval, le caresse longuement, lui montre bien qu'il n'y a plus de danger. Il a récupéré son calme.

- Je vois que les leçons de cross t'ont été profitables.

Je tente de me remettre en selle, mais dès que je pose le pied à l'étrier, Bounty avance. J'essaie de le retenir, puis voyant que je n'y arriverais pas, je continu à pied. Une fois à l alisière de la forêt, j'arrive à calmer totalement Bounty et à monter dessus. Je le félicite. A priori, les épisodes des lapins puis du renard sont oubliés. Je ne me risque plus à trotter sur l'allée, mais mon cheval marche droit du début à la fin. Je reprends les petits chemins menant au haras.

- Et bien, je pense qu'on imaginait tout les deux que cette balade serait plus longue et plus agréable. Quoique, tous les moments que je passe avec toi sont agréables. Allez, c'est oublié.

J'attache Bounty dans une cour, je le désharnache et le brosse un petit coup.

- Tu m'a l'air en bonne forme mais je vais quand même vérifier au cabinet vétérinaire. De toute façon ton rendez-vous approchait.
le cabinet vétérinaire

Comme je l'avais prévu, le soleil continue de briller et il ne fait pas très froid. Nous marchons au bord de l'allée équestre pour ne gêner personne. D'ailleurs, après une demi-heure de promenade un cavalier passe au galop sans nous voir ce qui affole Bounty qui hennit et se débat. Je le calme et m'efforce de garder la longe sans m'en brûler les doigts. Mais je crois bien que c'est une jument qui est passée et qui trouble Bounty.

- Calme toi, mon beau. Tout doux.

Il pointe en hennissant et tire un grand coup sur la longe, s'enfuyant au galop à la suite du binôme perturbateur.

- Bounty, reviens !

Mais il ne m'écoute pas et il disparaît…dans la forêt. Il n'y a jamais été et va sans doute paniquer et se blesser. Je me mets à courir en appelant mon cheval. J'entends ses hennissements mais ne le vois pas. Puis, c'est le silence. La panique me gagne, qu'est-il devenu ?

- Bounty ! Bounty !

Je l'entends me répondre et me précipite à travers les arbres, trouvant régulièrement des traces de son passage (branches cassées…). Je débouche sur un chemin terreux et appelle à nouveau :

- Bounty ! Viens mon beau !

Je perçois de l'agitation à ma droite :

- Eh mais attends toi !

Et voilà Bounty qui sort des arbres et vient me rejoindre. Je récupère la longe et serre son encolure dans mes bras, pleurant presque tellement je suis heureuse de le retrouver. J'entends des bruissements et me souviens de la voix que j'ai entendue avant de retrouver mon espagnole. Le cavalier qui était passé au galop près de nous sort à son tour, tenant les rênes de sa jument.

- Ah ! Vous l'avez retrouvé. Je suis désolé de ne pas avoir ralentit sur l'allée, ma jument m'a embarqué. C'est ma faute, vous n'avez rien au moins ?

Ainsi il nous avait vu. Ca me rassure, c'est dangereux de laisser des myopes comme des taupes se balader au galop. Je vérifie mon état après sa question ainsi que celui de Bounty. Il est sain et sauf et pour moi, à part quelques égratignures, rien de grave.

- Non, ça va. Merci d'avoir essayé de le rattraper, il était paniqué, ça n'a pas dû être facile.
- Vous pouvez le dire, surtout quand il vous entendait l'appeler. Il a l'air de bien vous aimer.
- C'est parce que je l'aime à la folie, je suis tellement heureuse de le retrouver, j'ai vraiment eu peur.

Un buisson bouge à cause d'un petit animal et Bounty se tend. Le remarquant, le cavalier me mène jusqu'à la sortie de la forêt et je peux enfin bien le voir.

- Mais vous êtes l'autre du magasin ! s'exclamons nous en cœur.
- Apparemment oui, s'amusa le rouquin. Et moi qui avais cru que vous laissiez l'hongre dépérir volontairement. Maintenant que je vois comment vous êtes dévouée à votre étalon, je revois complètement mon jugement.
- Oui, d'ailleurs en parlant de Malabar je vais le chercher cet après-midi. Mais…Vous n'aviez pas dit que les chevaux difficiles ne vous dérangeaient pas ?
- Hein ? Ah oui ! Mais j'ai acheté cette jument juste après et c'est notre première balade, elle m'a un peu surprise en partant comme un boulet.
- Je vois.

Nous décidons ensuite de faire un bout du chemin qui me ramènera au haras ensemble.

- Je ne vous avais pas vu avant, vous êtes nouveau dans le coin, demandai-je ?
- Oui et non. J'étais déjà venu voir ma petite sœur plusieurs fois, elle habite en ville, et j'ai trouvé que l'endroit était vraiment sublime. Du coup je me suis installé il y a deux semaines. Et vous vous êtes d'où ?
- Moi ? Ca va faire plusieurs mois que je suis ici. Je suis installée au Haras du Fer Argenté avec Bounty.
- Ah oui, j'en ai entendu parlé, vous êtes assez populaires dans la région.
- Il paraît.

Nous sourions et je me rends compte tout d'un coup :

- Au fait, je ne me suis pas présentée. Je m'appelle Jump, et l'autre là, c'est Bounty, mais vous avez déjà dû vous en rendre compte.
- Moi c'est James Wilson et ma jument c'est Robbery. Bon, je dois vous laissez, je tourne ici.
- Aurevoir, en espérant qu'on se reverra.
- Oui, en espérant que cette fois ce sera moins mouvementé.

Nous nous saluons et je me détourne pour continuer mon chemin sur l'allée équestre.
les prés

(mine de rien, plus d'internet mais j'écris quand même^^)

Après un bon bout de temps au pas sur l'allée équestre, Bounty et moi partons au trot. Les sabots de ma monture crissent et soulève de petites plaques de neige. Je fais bien attention à ne pas déséquilibrer mon chewi pour qu'il ne glisse pas. Depuis que j'ai vu "L'homme qui murmure à l'oreille des chevaux", je suis très prudente à cheval dans la neige. Je ne m'éloigne pas trop dans la campagne. Tous les chemins se ressemblent avec le tapis blanc qui les recouvrent. Après une bonne demi-heure, je reviens à l'allée équestre. Je pars au trot mais Bounty veut aller au galop. Je le calme et repasse au pas. Nous finissons donc la balade à cette allure. Une fois de retour en carrière, je lui permet de galoper un peu. Je le laisse souffler et mets pied à terre.
les écuries

Durant toute la balade nous nous contentons de rester sur l'allée équestre. L'herbe est toute givré et je m'amuse à y emmené Bounty pour la faire craquer. Cela semble l'amuser également. On trotte et on galope, faisant en tout deux fois l'allée-retour du bout de l'allée à l'orée de la forêt. Nous rentrons donc bien réchauffé et nous étant bien amusé.

- Ne te crois pas en vacances mon p'tit chou, on reprends le travail sérieux dès demain.

Ca ne semble pas l'affliger. Ce stemps-ci je le trouve particulièrement coopératif.
les écuries

Contrairement à ma balade avec Malabar, je n'emmène pas Bounty dans la forêt. Je me contente de la lisière, sur l'allée équestre. A chaque bruit, il dresse les oreilles et jette des regards vers les arbres. Je le rassure comme je peux et après avoir fait durer la torture dix minutes nous nus baladons dans la campagne. C'est tout aussi sympa que la forêt, même si les champs ne sont que de terre. Après tout, les arbres ont perdu leurs feuilles. De retour vers le haras, je repasse un quart d'heure à désensibiliser Bounty aux bruits de la forêt. Il m'a l'air plus calme qu'au début mais quand nous rentrons au galop, je sens bien qu'il est heureux de s'en éloigner. Je le caresse et le repasse tranquillement au trot, puis au pas pour rentrer dans le haras. Je mets pied à terre dans la carrière mixte, fais marcher mon chewi en main pendant deux tours de piste et je le ramène au box.
les écuries

Dès que nous arrivons sur l'allée équestre, je mets Bounty au trot. au bout d'un moment je demande le départ au galop et là, c'est la grande embarquade^^. Heureusement pour moi, il pile juste à l'endroit où l'allée entre dans la forêt. A force qu'on n'y aille jamais, il a dû croire que c'était interdit. Une chance pour moi, même si je me retrouve sur son encolure après cet arrêt brutal. Je me remets en selle et reprends mon chewi au trot. Je tente une nouvelle fois un galop. Cette fois je m'applique et le cadence bien. Du coup mon gris coopère et je peux lui donner plus d'amplitude. Avant d'arriver au haras, je le repasse progressivement au pas et le marche bien pour qu'il ne se refroidisse pas trop vite.
les écuries

J'ai prévu une balade entièrement au pas. Comme elle va durer assez longtemps, elle permettra à Bounty, en plus de se détendre, de travailler son souffle. Nous commençons par emprunter le chemin menant jusqu'aux carrières de concours du haras puis nous poursuivons sur la route menant au Haras de Tombouctou. Je fais bien attention à passer sur le bord, dans l'herbe, pour ne pas avoir à aler sur le bitume. Une fois que nous avons passé le Coin de Paradis (d'ailleurs l'étalon gris semblait pas mal yeuter son pré^^), nous quittons la grande route pour un petit chemin de terre qui nous amène vers les collines.
Bounty semble à présent tout excité à l'idée d'y aller. En effet, il peut les voir de son pré et les avait sans doute toujours considérées comme interdites ou symboles de liberté. Ce n'est pas fait pour me rassurer mais je reste zen et essais quand même de profiter du beau temps. Les arbres que nous croisons sont dans leurs plus belles parures. Mais les feuilles mortes qui se baladent par-ci par-là font faire quelques écarts à ma monture.

<Et bah, heureusement qu'on va rester au pas, sinon j'aurais parier à coup sûr que mon chewi m'embarquerait.>

Nous contournons une colline et quand je remarque que le soleil décline, je nous mène en haut de celle qui suit. Une fois au sommet, je mets pied à terre pour une petite pause. Tout en gardant un bras dans les rênes, je grignotte quelques gâteaux et fait boire l'étalon. Il se met ensuite à brouter, me laissant seule à admirer le coucher du soleil sur la mer et le haras.

- Tu ne sais vraiment pas apprécier les bonnes choses mon beau. A moins que tu assiste à ce spectacle tous les soirs et qu'à la fin tu n'y prête même plus attention.

Il ne prête pas non plus attention à mes paroles. Une fois le spectacle finit, il fait assez sombre, même si on peut encore distinguer la silhouettes des manèges et des maisonnettes. Et il n'est que 6h15. Je prends ma lampe de poche, l'allume, la montre à Bounty pour qu'il n'en ait pas peur et me remets en selle.

- Aller mon beau, on va rentrer maintenant. Si tu es sage on trottera même un petit peu.

Finalement je n'ai aucune raison de m'inquiéter, la balade s'est super bien déroulée. Enfin, elle se déroulait super bien jusqu'à qu'on arrive près des arbres et de leurs feuilles virevoltantes. La nuit, elles ont un tout autre aspect. C'est sans doute le prétexte qu'utilise alors Bounty avant de faire demi-tour et de m'embarquer à fond vers les collines. Bien sûr, j'ai abaissé ma vigilance et je n'y suis pas du tout préparée. Dans un premier temps je me mets en suspension sur les étriers, puis je me penche doucement vers l'arrière. Tenir à la fois les rênes et la lampe de poche n'est pas tout à fait évident. J'aurais dû prévoir un système pour l'attacher à ma bombe. Mais le fait est qu'au moment où Bounty se calmait et repassait au petit trot, la lampe me glissa des mains et rebondit évidemment plusieurs fois sur le sol (je vous avez pas dit que j'attachais des balles rebondissantes à mes lampes de poches, c'est tellement plus pratique^^). Du coup le faisceau de lumière change de direction sans arrêt ce qui effraie Bounty qui repart de plus belle avec coup de cul à l'appui. Je me retrouve vite projetée au sol. Je tombe plutôt mal sur ma cheville qui se met alors à me faire très mal. Bounty continu de galoper et je le perds rapidement de vue. Je l'appelle, il ne répond pas. Je tente de me lever mais je retombe aussitôt.

- Ah là là, c'est vraiment pas le moment pour me tordre la cheville. Bounty ! Viens ici mon beau !

Bizarrement, je garde mon sang-froid, cette chute m'a juste un peu énervée mais je ne m'inquiète pas vraiment pour mon étalon. Les chevaux voient bien, du moins mieux que nous, la nuit. Au bout de cinq minutes où je reste assise par terre à appeler mon chewi, celui-ci revient vers moi.

- Bounty ! Je savais que tu ne me laisserais pas tomber. Enfin… que tu ne m'abandonnerais pas.

Par chance, les rênes ne sont pas passer de l'autre côté de l'encolure et mon étalon n'a rien. Je le caresse et m'appuis sur lui pour me remettre debout. Je subis un supplice et me laisse donc retomber dès que j'ai récupéré mes biscuits et l'eau dans les sacoches. Hors de question de me remettre en selle, je n'y arriverai pas.

- Je n'aurais pas dû manger la moitié des biscuits tout à l'heure. On va sans doute rester un moment là avant que quelqu'un nous trouve.

Après une longue pause où j'effectue un rationnement des biscuits restants et où je fais boire mon espagnol, je me relève à renfort de grands efforts dans le but de desseller et débrider Bounty. Je me rends alors compte que mon cheval peut parfaitement me supporter et me conduire jusqu'au haras en me servant en quelques sortes de béquilles. Le retour est donc plutôt long. Dans les collines, mon portable ne captait pas très bien mais une fois descendus près des prés, il a à nouveau ses petites barres de réseau. J'appelle donc Sprint, lui indiquant que je suis au coin de paradis. Elle arrive au bout de quelques instants mais avec les heures que j'ai passé dans les collines, ça me semble rapide. Elle m'amène jusqu'à la salle à manger commune, où je m'assois, et va mettre mon étalon dans son box après l'avoir desharnaché. En attendant j'appelle un taxi pour m'emmener chez le médecin. La dirlotte m'amène jusqu'à la voiture et peut enfin rentrée chez elle après avoir reçu mes remerciements.
Le médecin me fais un plâtre et me donne de vraies béquilles, me gardant ainsi toute la nuit. Un nouveau taxi me ramène à ma maisonnette où je me couche sans faire d'histoire à 8h du matin.
les maisonnettes