Le box d'Isis

Arrivée au haras. Je m'empressai de descendre du van et partit ouvrir la porte afin de faire sortir ma jument. Elle semblait très nerveuse d'arriver dans un endroit inconnu, je tentai donc de la rassurer. Je détachai le licol de l'anneau et la sortit du van.
La tenant en longe, je la fis visiter un peu la cour du haras, puis la conduit dans l'écurie. Je trouvai le box de ma jument, où la direction avait bien pris le soin de graver le nom "Isis" sur une plaque sur la porte.
Tout était nickel. Isis était quand même apeurée, et poussait des hennissements. A côté, un beau cheval gris la regardait, comme s'il semblait se rappeler de la première fois où il était arrivé, lui aussi.
Je montrai à Isis où se trouvait l'abreuvoir, ainsi que la mangeoire, et lui proposai un peu de foin, qu'elle refusa. Je lui donnai donc une pomme pour la récompenser de rester sage dans ce moment difficile pour elle.

Je sortis du box et la laissai un peu s'habituer. Au bout d'une demie heure, elle commença à se calmer, tout en restant quand même sur le qui-vive. Elle grignota un peu de foin et testa même l'abreuvoir automatique.
Je rentrai à nouveau dans le box, et la caressai tout en lui parlant doucement. J'étais aux anges, c'était ma jument, à moi seule.
Puis je décidai de l'amener faire un petit tour dehors.

Les prés (la Plaine)

Isis était beaucoup moins inquiète qu'au début. Je la mis dans son box sans aucune difficulté, et toujours à mon plus grand soulagement, nous n'avions pas encore croisé de chien. Cette fois par contre, il n'y avait aucun cheval dans l'écurie, et nous n'avions croisé personne : le haras était désert.
Je remis du foin à Isis, qu'elle attaqua presque immédiatement en rentrant dans son box, puis vérifiai qu'elle avait de l'eau propre.
Je partis dans la sellerie chercher ma boite de pansage et la posai à côté du box de ma jument. Je sortis cette dernière et l'attachai dans l'allée des box.

J'allais panser ma jument pour la première fois. Je décidai de commencer par les brosses, afin d'avoir un premier contact, plutôt que de tout de suite lui demander ses pieds. Je sortis l'étrille, que je fis sentir à Isis. Lorsqu'elle s'en désintéressa, je commençai à la passer sur sa robe. Puis le bouchon, ainsi que la brosse douce. Je passai énormément de temps à la brosser. Je trouvai ça très important car je pensais nécessaire d'établir un vrai contact avant tout autre chose.
Puis je pris le cure-pieds. La miss ne donnait pas le pied facilement, mais une fois qu'elle l'avait levé, il n'y avait plus de problèmes.
Une fois toute propre, je lui démêlai un peu la crinière et la queue. Elle était vraiment belle, et j'en profitai pour prendre quelques photos avec mon portable.

Je regardai l'heure : 10h. Aujourd'hui, pour la première fois dans ce haras j'allais faire un cours à des enfants débutant l'équitation, et ceux-ci devraient arriver d'une minute à l'autre. Je rentrai ma jument dans son box, lui détachai le licol puis la caressai.

Je sortis enfin du box, et j'entendis une voiture arriver et se garer dans la cour. Je sortis alors de l'écurie et vit une mère et sa fille sortir de la voiture. Je les saluai puis nous nous dirigeâmes vers la sellerie.

sellerie

Une fois dans le box de ma jument, je la couvris de caresses et de bisous. J'étais tellement heureuse d'avoir mon propre cheval, en plus ma jument était adorable. Je la sortis du box, l'attachai dans l'alée et lui repassai un petit coup de brosse douce sur la robe. Je vérifiai ses sabots et ce fût une bonne chose car elle avait du crottin sous le pied, que j'ôtai avec un cure-pieds.
Je posai le tapis sur le dos de ma jument, elle ne réagit pas. Alors je mis délicatement la selle sur son dos et elle resta toujours aussi sage. En revanche, quand j'attachai la sangle, Isis se mit à fouetter l'air avec sa queue.
- Alors ma belle, on aime pas la sangle ?
Je ne serrai pas cette dernière, et caressai ma jument. Puis je lui mis le filet. Elle n'ouvrit pas la bouche facilement pour prendre le mors.

Voilà elle était sellée. Qu'elle était belle ! Je mis ma bombe, le coeur battant la chamade. Ce n'était pas de la peur, ni de l'appréhension, mais plutôt l'excitation de monter MA jument pour la toute première fois...
- Allez ma belle, on y va !!

Carrière mixte